
Programme intégré pour la protection du lac de Bizerte contre la pollution
Pendant une période initiale de 5 ans, le projet contribuera principalement à réduire la pollution du lac de Bizerte, dans le nord de la Tunisie, et visera à réduire la pollution indirecte qui affecte la mer Méditerranée, grâce à une approche intégrée et concertée exigeant à la fois l’implication des parties prenantes locales et l’investissement dans des équipements visant à réduire les déchets liquides ou solides et les émissions atmosphériques autour du lac.
Relié à la mer Méditerranée et situé à proximité immédiate de réserves naturelles terrestres (Parc de l’Ichkeul) et marines (zones marines protégées de Cap Blanc et de Cap Serrat), ce lac du nord de la Tunisie est considéré, depuis plus d’une décennie, comme étant un point sensible de pollution marine à impact régional. Il a été placé à la tête des priorités de réduction de la pollution du gouvernement tunisien et aussi dans le cadre de l’initiative euro-méditerranéenne Horizon 2020.
Dans le but de contribuer à une protection durable de la mer Méditerranée, le projet du Programme intégré pour la protection du lac de Bizerte contre la pollution permettra de mettre en place une infrastructure adéquate et des méthodes de protection et de prévention durables contre toutes les sources de pollution, dit « points chauds », pouvant affecter la qualité environnementale des écosystèmes marin et côtier, ainsi que la qualité de vie dans la région de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.
Avec un budget total de plus de 90 millions d’euros sur une période de 5 ans (alloué depuis 2016), le projet, promu et mandaté par le ministère de l’Environnement et du Développement durable de Tunisie, vise à éliminer les principales sources de tous les types de pollution affectant le lac ou les populations riveraines, afin de garantir un environnement sain et de permettre un certain niveau de qualité de vie et des activités urbaines et économiques durables telles que l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’aquaculture ou la pêche. Les investissements concernent essentiellement les sites industriels et les zones urbaines, et visent à réduire, recueillir et traiter les émissions atmosphériques, les rejets d’eaux usées et les déchets solides. L’assistance technique et l’échange d’expériences avec les acteurs locaux impliqués dans la gestion environnementale font partie intégrante du projet.
La labellisation octroyée par l’UpM en octobre 2013 constitue une reconnaissance pour ce projet phare qui pourrait inspirer d’autres promoteurs et institutions dans la région, principalement grâce à son grand impact potentiel sur la réduction de la pollution et au dialogue exemplaire mis en place avec les acteurs locaux. Le secrétariat de l’UpM travaille, en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes, sur une méthode coopérative permettant de garantir une gestion environnementale sûre du lac, impliquant toute une série de parties prenantes allant des organismes publics aux acteurs privés et ONG.
À propos du promoteur et des institutions partenaires
Le ministère de l’Équipement et de l’Environnement de Tunisie s'est étroitement associé à l'Union pour la Méditerranée afin de garantir l'engagement et les ressources pour le projet. Un autofinancement du gouvernement de Tunisie et un prêt de 40 millions d'euros provenant de la Banque européenne d'investissement sont déjà mis en place. La Commission européenne – qui a pris en charge les études de faisabilité – est sur le point de conclure un accord de subvention et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement est actuellement dans la phase d'évaluation de ce projet. Les montants garantis escomptés devraient atteindre la somme de 74 millions d'euros correspondant au financement externe total nécessaire.