La promotion du dépistage précoce du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein est essentiel pour sauver la vie de milliers de femmes dans la région
- Partout dans le monde, le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein comptent parmi les premières causes de mortalité chez les femmes.
- Dans la région euro-méditerranéenne, environ 192 000 femmes meurent chaque année de ces types de cancers. La prévention et le dépistage précoce sont indispensables pour diminuer le nombre de cas et sauver la vie de milliers de femmes dans la région.
- L’Union pour la Méditerranée (UpM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’engagent à promouvoir la prévention et le dépistage précoce du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein grâce au projet « Droit des femmes à la santé (WoRTH) ».
2 février 2018. Dans le cadre de l’agenda UpM en faveur de l’autonomisation des femmes, l’Union pour la Méditerranée (UpM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’engagent à promouvoir la prévention et le dépistage précoce du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein grâce au projet « Droit des femmes à la santé (WoRTH) ». Ce projet, mis en œuvre par le Centre pour la prévention du cancer du Piémont (Centro di Riferimento per l’Epidemiologia e la Prevenzione Oncologica in Piemonte), en Italie, en tant que Centre Collaborateur OMS pour le diagnostic et le dépistage précoces du cancer (CPO/WHOCC), vise à soutenir les États membres de l’UpM dans le développement de programmes nationaux pour accroître l’accès aux services permettant la prévention et le suivi des cancers féminins tels que le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein. Le Maroc, l’Albanie et le Monténégro ont déjà commencé avec des projets pilotes nationaux. Dans le cadre de ce projet, plus de 45 000 femmes défavorisées (âgées de 25 à 65 ans) devront passer des tests de dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein et être sensibilisées aux risques et à l’importance de la prévention de ces types de cancers. Plus de 300 professionnels de la santéet d’autres acteurs pertinents impliqués dans des programmes de détection/dépistage précoce seront formés.
« Le cancer nous affecte tous de différentes manières. Conjuguer les efforts au niveau global aussi bien que régional et mobiliser les réseaux en vue de partager les connaissances et les expériences est essentiel pour prévenir le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein. L’UpM est déterminée à créer des synergies dans le domaine de l’autonomisation des femmes, notamment en matière d’accès à la santé, afin de faciliter le dialogue et la coopération et de promouvoir des projets spécifiques dans la région, tels que le projet WoRTH », a déclaré Laurence Païs, Secrétaire générale adjointe pour les affaires civiles et sociales de l’UpM.
L’UpM joindra ses efforts à ceux de l’Organisation mondiale de la santé, du CPO/WHOCC et du ministère de la santé marocain afin de promouvoir le droit des femmes au dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein à l’occasion d’un atelier de travail régional qui aura lieu le 5 avril 2017 à Marrakech, dans le cadre de la Conférence de la société de recherche panarabe d’oncologie gynécologique (Conference of the Pan-Arabian Research Society of Gynecological Oncology, abrégée PARSGO). Une cinquantaine de participants devraient représenter les ministères de la santé des pays méditerranéens, ainsi que des acteurs et experts nationaux, régionaux et internationaux dans le domaine de la prévention du cancer. Cette conférence sera l’occasion de renforcer le réseau de prévention du cancer dans la région, d’identifier des moyens spécifiques pour l’implication des acteurs à l’échelle locale, régionale et internationale, de partager les expériences et meilleures pratiques, ainsi que d’évaluer la possibilité d’intégrer au projet d’autres pays de la région.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 1,5 million de cas chaque année, et est responsable du plus grand nombre de décès des suites d’un cancer chez la femme. De même, on estime à 528 000 le nombre de femmes dans le monde ayant reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus en 2012. La moitié d’entre elles en seraient décédées. Dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, plus de 19 000 femmes reçoivent chaque année un diagnostic de cancer du col de l’utérus et plus de 212 600 de cancer du sein. 7 800 et 62 200 d’entre elles, respectivement, succombent à la maladie. Dans les 28 pays de l’Union européenne, les prévisions en matière de mortalité par le cancer du col du l’utérus et le cancer du sein pour l’année 2017 s’élevaient à 122 000 femmes.
Les mesures de santé publique telles que l’établissement de programmes de prévention et de détection précoce du cancer (par un dépistage accru du cancer du col de l’utérus et du sein, des programmes d’éducation préconisant des modes de vie plus sains, et l’introduction de tests et de vaccination du VPH) sont essentielles pour réduire les disparités mondiales en matière de cancer, en particulier chez les femmes de pays méditerranéens.
Pour plus d’informations
- Site web du projet : Droit des femmes à la santé (WoRTH)
- Cadre politique : La priorité stratégique de l’UpM consistant à accroître le rôle des femmes dans les sociétés euro-méditerranéennes s’inscrit dans un effort pour contribuer au développement durable à long terme de la région et à l’autonomisation des femmes. Il s’agit d’un prérequis essentiel pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles chez les femmes. Ladéclaration ministérielle de l’UpM, signée le 27 novembre 2017 au Caire, en Égypte, promeut un programme d’action complet en faveur de l’autonomisation des femmes dans la région méditerranéenne pour les prochaines années.