Les ministres du « Dialogue 5+5 » saluent le rôle moteur de l’UpM comme unique enceinte de coopération rassemblant les pays méditerranéens
• Le Secrétaire Général de l’Union pour la Méditerranée participe à la 12ème Réunion des ministres des Affaires étrangères, accueillie par le Royaume du Maroc en qualité de co-président du Dialogue 5+5, dans la ville de Tanger.
• 100.000 jeunes bénéficient des 16 projets labellisés par l’UpM, sur un total de 33, dans une région dans laquelle près de 30% de la population active jeune est au chômage.
• Les projets concernent des domaines comme l’éducation et la mobilité –l’Université Euro-méditerranéen de Fès –; l’employabilité – initiative Med4Jobs –; la création d’entreprises– projet « Génération Entrepreneur » –, ou l’autonomisation des femmes, avec 10 projets mis en œuvre au profit de 50.000 bénéficiaires.
Barcelone, 8 octobre 2015. La réunion des ministres des Affaires étrangères du « Dialogue 5+5 », qui regroupe 5 pays de la rive Nord (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et 5 pays de la rive Sud (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) a porté -dans le contexte de la grave crise humanitaire en Méditerranée en raison de l’explosion des flux migratoires et de la montée du radicalisme et des menaces sécuritaires au nord comme au sud- sur un sujet central pour la région : « La jeunesse, gage d’une Méditerranée stable et prospère ».
La déclaration finale de la conférence ministérielle salue « le rôle moteur de l’Union pour la Méditerranée comme unique enceinte de coopération rassemblant l’ensemble des pays méditerranéens en tant que plateforme de dialogue et de partenariat ». Les Ministres ont souligné « l’importance que le Secrétariat de l’UpM continue de promouvoir des projets concrets et structurants comportant des retombées positives pour les populations, la croissance et le développement économique et social des pays membres ».
Ils se sont également accordés sur la nécessité de « conférer à l’UpM un rôle renforcé dans la future configuration de la Politique européenne de voisinage » et ont plaidé pour le « renforcement des synergies et de l’esprit de complémentarité qui existent entre l’UpM et les différents processus de coopération régionale, en particulier, le Dialogue en Méditerranée Occidentale « 5+5 », l’AP-UpM, l’ARLEM et la Fondation Anna Lindh. »
Les discussions se sont centrées sur la sécurité, la croissance économique et la jeunesse méditerranéenne, thèmes capitaux au cœur de l’action de l’UpM, et notamment sur la croissance économique et sur le rôle de la jeunesse dans la recherche de solutions pour relever les défis de la région. À cet égard, le Secrétaire Général de l’Union pour la Méditerranée, Fathallah Sijilmassi, a estimé qu’il y a «une urgente nécessité de renforcer la stabilité socio-économique dans la région, ce qui nous engage tous collectivement dans la réalisation de projets et d’initiatives axés sur l’intégration économique régionale».
En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères, s’est tenu le Forum de la Société civile, une rencontre des représentants des réseaux nationaux des sociétés civiles des dix pays, organisé par la Fondation Anna Lindh. M. Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc et M. Fathallah Sijilmassi, Secrétaire Général de l’UpM, ont participé à la séance d’ouverture.
L’UpM a orienté son action vers des projets concrets qui ont un impact direct sur les populations, autour de trois domaines: l’emploi des jeunes et la croissance inclusive, l’autonomisation des femmes et le développement durable. Le Secrétaire Général a rappelé le véritable levier du développement de la région : « la jeunesse est souvent présentée – à tort d’ailleurs- comme faisant partie du problème, mais elle est, au contraire, la solution et la réponse aux défis, notamment socio-économiques, de la région ». La jeunesse est une priorité transversale de l’UpM: au total, plus de 100.000 jeunes sont bénéficiaires des 16 projets labellisés par l’UpM.
Dans leur déclaration finale, les ministres ont rappelé que « la formation et l’insertion professionnelle des jeunes et la création d’emploi doivent demeurer une priorité pour les projets menés dans le cadre de la PEV et de l’UpM ». Ils ont salué le démarrage des activités de l’Université Euro-méditerranéen de Fès, un des projets emblématiques de l’UpM.
Le sud de la Méditerranée compte près de 60 millions de jeunes entre 15 et 29 ans : 60% des populations du sud ont moins de 30 ans. En 2030, les jeunes de la région représenteront plus de 80 millions, alors que près de 30% de la population active jeune est au chômage et 2,8 millions de jeunes en âge de travailler arrivent chaque année sur le marché du travail. « La jeunesse est la première victime des différents défis auxquels la région fait face aujourd’hui mais elle est un atout extraordinaire en terme de créativité, de potentiel d’innovation et d’énergie », a souligné Sijilmassi.
Les projets UpM au profit de la jeunesse
Sur le plan de l’éducation et de la mobilité des étudiants et des chercheurs, l’un des projets les plus emblématiques est l’Université Euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) qui accueillera plus de 6.000 étudiants de la région et offrira un éventail de programmes avec des enseignements transversaux sur les langues et les cultures de la Méditerranée. De la même façon, le projet HOMERe (High Opportunity for Mediterranean Executive Recruitment) promeut la mobilité de stages qualifiés entre plusieurs pays méditerranéens, dans le but de répondre au problème de l’inadéquation des compétences, qui est l’un des principaux obstacles pour le recrutement des jeunes diplômés dans la région.
Sur le plan de l’employabilité, l’initiative Med4Jobs, mutualise les expériences réussies de renforcement des compétences et d’accompagnement vers l’emploi et contribue à faciliter leur réplication à l’échelle régionale. Parmi ces projets Med4Jobs, le « Réseau méditerranéen nouvelle chance (MedNC) » vise notamment à améliorer l’employabilité des jeunes vulnérables,ayant abandonné l’école sans obtenir de diplôme, et des diplômés chômeurs. Maharat MED cherche à encourager les projets liés à l’employabilité dans le secteur privé en Jordanie, en Palestine, en Égypte et au Maroc, à travers l’emploi, l’entrepreneuriat, l’éducation et l’engagement des bénéficiaires du projet dans le domaine social et dans des activités au service de la communauté.
En matière de création d’entreprises, l’UpM développe des projets avec plusieurs promoteurs régionaux et internationaux, tels que le projet « Génération Entrepreneur », promu par INJAZ Al-Arab, qui vise à rapprocher l’offre et demande d’emploi en offrant une formation d’entrepreneuriat et des compétences professionnelles à des centaines de jeunes en Tunisie, Algérie et au Maroc ; de même, le projet mené avec CEED Maroc et en Tunisie, soutient la croissance de près de 300 entreprises gérées par des femmes.
Enfin, en matière d’autonomisation des femmes, 10 projets visant la formation, le leadership, l’entrepreneuriat ou l’éducation au profit de 50.000 bénéficiaires ont été mis en œuvre. Le projet « jeunes femmes créatrices d’emploi » (AFAEMME) vise à promouvoir l’auto-entreprenariat et l’esprit d’entreprise chez plus de 2.000 jeunes femmes universitaires, au Maroc, en Espagne et en Tunisie. L’UpM a lancé d’autres projets notamment dans les domaines de la citoyenneté (IDEABORN), du leadership (Science Po), et de la formation professionnelle (AMIDEAST).