L’UpM présente son premier rapport sur l’intégration régionale euro-méditerranéenne
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- Le commerce représente 35 % du PIB de la région méditerranéenne et le commerce intrarégional est l’un des plus importants au monde.
- La première édition du rapport de l’UpM sur l’intégration régionale, commandée par l’UpM et préparée par l’OCDE, a été présentée aujourd’hui à l’occasion d’un événement en ligne, détaillant les recommandations politiques et les meilleures pratiques en matière d’intégration régionale dans le monde entier.
- Ce rapport dresse le bilan des progrès accomplis et met en évidence deux défis importants qui subsistent : des infrastructures inadéquates pour les transports et la connectivité énergétique, et un manque de vision commune de la mobilité humaine en tant que moteur de l’innovation et de la croissance dans la région.
En ligne, 27 mai 2021. Avec plus de 20 % du commerce mondial de marchandises en 2018, le marché intrarégional de l’UpM est l’un des marchés mondiaux les plus importants aujourd’hui, alors que la région est l’une des moins intégrées économiquement au monde. C’est pour cela que l’UpM a chargé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de préparer la première édition du rapport de l’UpM sur l’intégration régionale. Ce rapport, présenté en ligne aujourd’hui, fournit des résultats clés et des recommandations politiques dans cinq domaines : le commerce, les finances, les infrastructures, la circulation des personnes et la recherche et l’enseignement supérieur. Il présente également des indicateurs de performance spécifiques pour pouvoir suivre les tendances et les progrès.
L’intégration a progressé de manière inégale, à travers et au sein des sous-régions de l’UpM, dans tous les domaines politiques. Dans le commerce par exemple, l’Union européenne est responsable de 95 % des exportations de marchandises de la région. Alors que 70 % du trafic de fret en Méditerranée se fait entre les ports européens, 15 % entre l’Europe et l’Afrique du Nord et seulement 5 % entre les pays de la région MENA.
Deux défis importants pour l’intégration régionale sont mis en évidence dans ce rapport : des infrastructures inappropriées pour les transports et la connectivité énergétique et l’absence de vision commune sur la mobilité humaine en tant que moteur de l’innovation et de la croissance dans la région. La région MENA a besoin d’un investissement de plus de 7 % de son PIB annuel dans l’entretien et la création d’infrastructures. Pourtant, il plusieurs initiatives sous-régionales vont bientôt voir le jour pour interconnecter les réseaux électriques et permettre le commerce de l’électricité. Un argument crucial pour la region, oú la concentration de centrales solaires pourraient générer 100 fois la consommation d’électricité combinée de la région MENA et de l’Europe.
Le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel, a déclaré : « L’intégration régionale a toujours été au cœur du travail de l’UpM et ce rapport est un pas en avant dans la reconnaissance des progrès qui ont été accomplis et du travail qui reste à faire. L’emprise que le virus a exercée sur notre mobilité et sur l’économie, modifiant la production et le commerce au niveau mondial et accélérant la transformation numérique, nous a donné plus que matière à réflexion. Alors que nous nous redressons, nous devons en tirer parti pour créer de nouvelles sociétés inclusives qui garantissent à la jeunesse et aux femmes de pouvoir réaliser leur potentiel, motivés par notre ambition d’économies durables. »
Le Secrétaire Général de l’OCDE, Angel Gurría, a ajouté : « Ce rapport se concentre sur l’un des principaux défis de l’histoire et de la géographie, à savoir comment tirer le meilleur parti de la diversité et des complémentarités qui existent entre les régions et les pays voisins. Nous sommes fermement convaincus que des niveaux d’intégration plus élevés se traduiront par plus d’opportunités et un meilleur bien-être pour les personnes, s’ils sont effectués correctement. Ce rapport propose justement un ensemble de recommandations politiques pour aider les pays à maintenir le cap et l’impact de leurs programmes de réforme afin de promouvoir une intégration plus inclusive et de plus grandes opportunités. »
L’événement de lancement de ce rapport a réuni des représentants de différents processus d’intégration régionale, ainsi que des organisations régionales et internationales et des institutions financières internationales, notamment l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), la Banque africaine de développement (BAD), l’Accord d’Agadir, le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (UNOSSC), entre autres, pour partager leurs expériences respectives dans la promotion de l’intégration régionale. Ils ont présenté les meilleures pratiques et les réussites qui peuvent inspirer la région de l’UpM et qui peuvent être adaptées et reproduites dans le contexte euro-méditerranéen.
Le rapport a été préparé avec le soutien financier de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) au nom du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
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