L’UpM appelle à une sensibilisation à la prévention du cancer qui tienne compte de la dimension de genre
- Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde, avec un nombre de décès estimé à 9,6 millions en 2018.
- En 2020, le nombre de cas de cancer du sein s’élevait à plus de 2 millions, ce qui fait du cancer du sein le cancer le plus fréquent cette année.
- Le projet « Le droit des femmes à la santé », soutenu par l’UpM, a comparé différentes stratégies de dépistage précoce du cancer du col de l’utérus et a conclu à l’importance d’accroître les compétences des professionnels de la santé et la sensibilisation générale de la population.
-
Le 29 janvier 2021. Environ 10 millions de personnes meurent chaque année des suites d’un cancer. Selon l’Observatoire mondial du cancer, le cancer du sein est le plus fréquent , avec plus de 2 millions de nouveaux cas en 2020. Si l’on considère la région euro-méditerranéenne, 15 des 25 pays présentant les taux les plus élevés de cancer du sein en 2018 sont des États membres de l’UpM.
Si les taux de survie de nombreux types de cancers s’améliorent dans certains pays, d’autres se heurtent encore à des obstacles pour permettre à leurs citoyens un dépistage précoce et un traitement de qualité. De nombreux systèmes de santé dans les pays à faibles et moyens revenus sont mal équipés et manquent de services de diagnostic et de traitement. Les inégalités liées au cancer sont également dues aux facteurs de risque, tels qu’une mauvaise alimentation ou les risques sur le lieu de travail. Il est prouvé qu’entre 30 et 50 % des cancers pourraient être évités en réduisant l’exposition aux facteurs de risque tels que l’alimentation, la nutrition ou l’activité physique.
Le cancer compromet le développement d’une nation et reste un obstacle majeur au développement durable, en particulier dans les pays à revenu faible ou moyen. Marisa Farrugia, Secrétaire Générale adjointe de l’UpM pour les affaires sociales, a déclaré : « En cette Journée Mondiale contre le Cancer, nous devons tous unir nos forces et faire entendre notre voix pour prendre des mesures fortes contre le cancer, en luttant pour des ressources et des services de qualité pour tous. Grâce à ses projets régionaux, ses forums politiques et ses plateformes de dialogue, l’UpM continuera avec détermination à se battre pour une région plus égale et plus inclusive, en plaçant la vie et les moyens de subsistance de la région au centre de ses actions ».
Alors que nous continuons à lutter contre la pandémie du COVID-19, la Journée Mondiale contre le Cancer sert à rappeler que le diagnostic et le traitement du cancer doivent être accessibles à tous, quels que soient les revenus, l’âge, le sexe ou la nationalité.
L’expérience du projet « Droit des Femmes à la Santé » (WoRTH) en Albanie, au Monténégro et au Maroc
Combler le déficit d’équité est au cœur de la mission de l’UpM depuis sa création. Pour relever ce défi, et conformément au mandat de l’OMS d’accroître l’engagement politique en faveur de la prévention et de la lutte contre le cancer, les deux organisations ont soutenu la mise en œuvre du projet « Droit des femmes à la santé » (WoRTH).
Cette initiative, mise en œuvre depuis 2016 par le Centre de référence du système de santé national pour l’épidémiologie et la prévention du cancer au Piémont (CPO), vise à réduire l’incidence et la mortalité des tumeurs malignes chez les femmes en Albanie, au Monténégro et au Maroc grâce à la conception et à la mise en œuvre d’une stratégie globale de lutte contre le cancer. Plus particulièrement, le projet s’est concentré sur l’évaluation de l’efficacité et de la durabilité d’un programme de détection précoce du cancer du col de l’utérus par le test ADN du virus du papillome humain (test HPV) dans ces trois pays participants.
Ces pays présentent des profils très différents en termes d’évolution démographique, de développement socio-économique ou de systèmes de santé, c’est pourquoi le stade de mise en œuvre du dépistage du cancer du col de l’utérus varie également significativement. Chaque pays a développé un protocole spécifique pour comparer les différentes stratégies de recrutement pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. L’expérience montre que, bien que les consultations en face à face soient les plus efficaces, une consultation téléphonique est une méthode de détection valable, surtout compte tenu de l’accès de plus en plus répandu aux téléphones portables. Les résultats montrent également la nécessité de créer un registre d’information informatisé unique et soulignent l’importance d’améliorer les stratégies de communication et d’accroître les connaissances et les compétences des professionnels de santé ainsi que la sensibilisation générale de la population.
Un potentiel élargissement de la portée et de la couverture géographique du projet est en cours d’évaluation dans le cadre du récent Protocole d’accord (MoU) signé entre l’UpM et l’Organisation Mondiale de la Santé.