Les ministres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) en charge de l’économie numérique lancent de nouvelles initiatives de coopération numérique
Barcelone, 1 octobre 2014. Les ministres et représentants de ministères de l’Économie numérique, le Secrétariat de l’UpM, des régulateurs des télécommunications, des banques de développement et des institutions européennes se sont engagés à instaurer une coopération plus étroite pour tirer profit de l’économie numérique pour les citoyens, les consommateurs et les entreprises euro-méditerranéens.
Réunis le 30 septembre 2014 à Bruxelles pour la réunion ministérielle de l’Union pour la Méditerranée (UpM), les participants ont convenu de coopérer plus étroitement en ce qui concerne l’utilisation des données ouvertes et du gouvernement électronique, et de renforcer le dialogue entre les régulateurs des télécommunications nationaux autour de la Méditerranée. Ils ont également convenu d’améliorer la connectivité entre les communautés de scientifiques et de chercheurs pour travailler sur une stratégie de coopération sanitaire en ligne à long terme.
La vice-présidente de la Commission européenne, Neelie Kroes, a déclaré : « L’approche inclusive et ouverte de l’UE dans ce domaine vise à promouvoir un marché des communications juste, moderne, ouvert, compétitif et transparent, un environnement de recherche TIC connecté, une utilisation ouverte et dynamique de l’Internet pour tous et un environnement médiatique diversifié avec nos voisins et pays partenaires du sud de la Méditerranée. Cela signifie que nous pouvons échanger des expériences et apprendre les uns des autres d’une manière qui n’est pas toujours possible dans d’autres secteurs. »
M. Azzam Sleit, ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, du Royaume hachémite de Jordanie et coprésident a déclaré : «Il est largement connu que la croissance de l’économie numérique a un impact considérable en l’économie globale, cela attribué à l’influence que les TIC ont sur tous les secteurs de l’Information et les Technologies, tels que les transports, l’éducation sanitaire, l’environnement et les services financiers. Malgré le potentiel prometteur qu’a l’économie numérique pour nous tous, il y a toujours une série de défis qui ont besoin d’une solution. »
Le Secrétaire général de l’UpM, M. Fathallah Sijilmassi a indiqué : « Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont un élément moteur de la modernisation à la fois de la vie privée et publique et, ainsi, du renforcement du développement, de l’intégration et de la croissance économique durable de l’ensemble de la région méditerranéenne. Le Secrétariat de l’UpM est prêt à participer activement aux initiatives de coopération exposées aujourd’hui et à faire progresser le programme de développement de l’économie numérique. »
Les chefs de délégation ont adopté une déclaration réalisable, prospective et ciblée qui répond au rythme soutenu des avancées numériques et à l’énorme potentiel des technologies numériques pour l’économie et la société. Ils se sont engagés à :
– Consolider les liens pour encourager l’utilisation des données ouvertes et du gouvernement électronique, en se basant sur les principes déjà élaborés dans la Charte des données ouvertes 2013 du G8 telle que les données ouvertes par défaut ;
– Favoriser la connectivité des infrastructures électroniques entre les communautés de scientifiques et de chercheurs, également pour exploiter les données ouvertes ;
– Faire passer la coopération existante à un niveau supérieur et établir un dialogue régulier, sur la base de recommandations, entre les régulateurs des télécommunications indépendants et les ministres TIC euro-méditerranéens. L’objectif est de faciliter la création d’un environnement harmonisé, favorable à la concurrence et, de ce fait, favorable aux investissements dans le secteur des communications électroniques et d’accélérer le développement de la Société de l’information européenne du sud de la Méditerranée ;
- À travers l’UpM, promouvoir davantage d’activités transfrontalières par le biais d’opérations de commerce électronique et de signatures électroniques ;
- Élaborer une stratégie de coopération à long terme dans le domaine de la santé électronique et accélérer le déploiement des solutions de santé en ligne ; et
- Soutenir les discussions mondiales actuelles sur la gouvernance de l’Internet.
Le cadre de l’UpM et les parties prenantes des TIC
Les représentants ministériels ont également salué la contribution des parties prenantes clés pour s’assurer que l’UpM met l’accent sur et aborde les bonnes questions, et qu’elle dispose des moyens nécessaires pour obtenir des résultats. Ainsi, l’UpM fournit un cadre politique de coopération stable et proactif. Les banques de développement peuvent favoriser un soutien et des avantages financiers dans des domaines clés. Les régulateurs et les ministères TIC peuvent jouer leurs rôles respectifs. Les ministres ont également insisté sur la nécessité d’œuvrer davantage pour inclure la société civile, les blogueurs, les jeunes entrepreneurs, les responsables du numérique et les innovateurs TIC à la fois dans l’UE et dans les pays du sud de la Méditerranée.
L’engagement de l’UE
L’UE s’est engagée à aider ses voisins du sud et de l’est dans leurs chemins vers la paix, la démocratie et le développement socio-économique. Un financement de l’UE s’élevant à près de 8,3 milliards d’euros est prévu jusqu’à 2020 pour des programmes bilatéraux et régionaux ciblant les pays du sud de la Méditerranée.
Contexte
La dernière réunion ministérielle euro-méditerranéenne sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) s’était tenue au Caire en février 2008. L’UpM elle-même a été créée en 2008 comme une plateforme de dialogue politique, de coordination, de coopération et de concertation. Elle se compose actuellement de 43 membres : 28 États membres de l’UE et 15 pays du sud et de l’est de la Méditerranée. L’Union européenne a assuré la coprésidence permanente du nord de l’UpM en février 2012. La Jordanie assure la coprésidence du sud depuis juin 2012.
Le Secrétariat de l’UpM se concentre sur la mise en œuvre de projets et d’initiatives de coopération régionale dans des domaines transversaux tels que l’énergie, l’environnement, l’éducation, le transport, le développement des entreprises et les affaires sociales. Le Secrétariat travaille en étroite collaboration avec des gouvernements et avec un réseau actif de partenaires euro-méditerranéens pour assister les promoteurs de projets tout au long du cycle de projet.
Documents officiels
Déclaration ministérielle de l’UpM EN
Déclaration ministérielle de l’UpM FR
Déclaration ministérielle de l’UpM AR
Discours du Secrétaire général de l’UpM
Audiovisual Gallery
Union for the Mediterranean Ministerial Conference on Digital Economy