La toute première Mediterranean Green Week rassemble 150 personnes en quête d’un avenir durable
- La région méditerranéenne, dont le rythme de réchauffement est 20 % supérieur à la moyenne mondiale, est particulièrement vulnérable aux problèmes liés à la dégradation de l’environnement, aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux crises énergétiques.
- La Mediterranean Green Week, qui s’est tenue à Istanbul du 14 au 16 mai, a offert à 150 personnes une plateforme pour débattre de la manière de répondre aux défis urgents en matière de durabilité.
14-16 mai 2024, Istanbul, Turquie. La toute première édition de la Mediterranean Green Week : Vers une Méditerranée plus verte et plus résiliente, organisée conjointement par l’Union pour la Méditerranée (UpM) et l’OCDE, s’est tenue en Turquie du 14 au 16 mai. Quelques 150 fonctionnaires, représentants du secteur privé, membres de la société civile et scientifiques se sont réunis pendant trois jours pour discuter sur la manière de s’attaquer ensemble aux crises climatiques, énergétiques et environnementales interdépendantes de la région.
Après une séance d’ouverture au cours de laquelle des intervenants se sont exprimés, notamment le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, le chef du centre de l’OCDE à Istanbul, Achraf Bouali, la coordinatrice du programme des Nations Unies pour l’environnement et du plan d’action pour la Méditerranée, Tatjana Hema, et le chef adjoint de la délégation de l’UE à Türkiye, Jurgis Vilcinskas, ainsi qu’une séance plénière de haut niveau qui a vu la participation de Walid Fayyad, Ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban, et de Maša Kociper, Secrétaire d’État du Cabinet du Premier ministre de Slovénie, les participants se sont répartis en 20 groupes de travail parallèles multi-thématiques. Ces groupes ont abordé des sujets allant du Nexus Eau-Énergie-Nourriture-Écosystèmes aux derniers développements de l’hydrogène et d’autres aspects de la transition vers les énergies renouvelables ou des mécanismes de financement vert tels que le Blue Mediterranean Partnership, une initiative soutenue par l’UpM qui vise à mobiliser au moins 1 milliard d’euros d’investissements dans l’économie bleue durable dans le sud et l’est de la Méditerranée.
« La région euro-méditerranéenne est à la croisée des chemins, avec des défis environnementaux omniprésents qui mettent en évidence la nécessité d’une transition verte. Il est impératif que nous cultivions des sociétés conscientes de la durabilité si nous voulons faire face aux défis qui se présentent à nous », a déclaré le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel. « L’Union pour la Méditerranée continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir les efforts de collaboration et forger de nouveaux partenariats à cette fin ».
Les moments forts de la Mediterranean Green Week ont inclus la création du groupe de travail de l’UpM sur le gaz, la réduction des émissions et l’hydrogène. Approuvé par tous les États membres de l’UpM par consensus, le groupe de travail réunira des décideurs politiques, des représentants de l’industrie, des régulateurs, des acteurs de l’énergie, des commerçants et des représentants d’institutions financières – tous originaires de la région euro-méditerranéenne pour développer des points de vue et des propositions partagés sur le gaz naturel, les gaz renouvelables et à faible teneur en carbone ainsi que les technologies propres et les questions de réduction des émissions afin de renforcer la sécurité et la durabilité de l’approvisionnement et des échanges régionaux. Il sera géré par l’Organisation Méditerranéenne de l’Énergie et du Climat (OMEC) en coordination avec le secrétariat de l’UpM et la coprésidence de l’UpM.
La conférence a également vu le lancement de l’Alliance méditerranéenne des Think Tanks sur le Changement Climatique (MATTCC), une initiative d’un groupe de think tanks partageant les mêmes idées et actifs dans la région méditerranéenne élargie, coordonnée par la IMAL Initiative for Climate and Development, un think-do tank basé au Maroc ; ECCO, un think tank climatique basé en Italie ; et Sefia, une ONG environnementale axée sur la recherche basée en Turquie.
« Alors que nous nous réunissons ici aujourd’hui, nous sommes rappelés à notre responsabilité partagée de répondre aux défis environnementaux, énergétiques et climatiques auxquels la région est confrontée. C’est un moment pour nous tous de renouveler notre engagement à promouvoir le développement durable et la coopération transfrontalière. Saisissons cette opportunité pour faire progresser le dialogue, formuler des stratégies et forger des partenariats qui entraîneront des changements significatifs pour une Méditerranée résiliente », a déclaré le directeur du Centre de l’OCDE à Istanbul, Achraf Bouali.
Sous la coordination générale du Secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’eau, l’environnement et l’économie bleue, Almotaz Abadi, et du Secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’énergie et l’action pour le climat, Grammenos Mastrojeni, la conférence visait à promouvoir une approche sociétale globale face aux menaces pour la durabilité dans la région méditerranéenne en engageant les autorités locales et en soutenant l’engagement des jeunes et des femmes afin d’encourager une prise de décision politique en adéquation avec les besoins sur le terrain. Avec la présentation de rapports tels que l’Économie verte et circulaire à l’échelle méditerranéenne, incluant les compétences et les emplois verts elle a également servi à informer les processus de prise de décision par des preuves scientifiques tout en aidant les parties prenantes à établir des partenariats et à sensibiliser les citoyens à la nécessité d’une action urgente.
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