Exploiter le potentiel de l’économie bleue dans la région méditerranéenne
Barcelone, le 24 mai 2016. La mer Méditerranée a été reconnue comme étant une voie majeure de transports et d’échanges commerciaux et culturels. La région se targue de compter 450 ports et terminaux. En outre, 30 % du commerce maritime mondial (en volume) et un quart du trafic pétrolier maritime mondial transitent par ces terminaux. La région méditerranéenne est la deuxième destination des croisières touristiques à travers le monde. Elle abrite une population côtière de 150 millions de personnes, chiffre qui double au cours de la saison touristique. Au-delà de données purement économiques, la population méditerranéenne peut également s’enorgueillir de son héritage environnemental et culturel avec plus de 1000 [1] zones marines protégées et ses 400 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les atouts de la région sont impressionnants, tout comme les contributions à l’économie des secteurs maritimes. Toutefois, la région peut encore se développer. Rien que dans l’UE, l’économie bleue pourrait générer deux millions d’emplois supplémentaires d’ici à 2020 et davantage de postes dans la région toute entière, offrant ainsi des perspectives concrètes aux jeunes.
L’économie bleue requiert une meilleure coordination entre les pays euro-méditerranéens dans le domaine des affaires maritimes ainsi qu’un cadre de gouvernance stable qui puisse assurer une viabilité commerciale aux investisseurs.
Les experts euro-méditerranéens sur l’économie bleue se sont rencontrés pour la première fois après la réunion ministérielle de novembre dernier afin de discuter de l’état d’avancement de la coopération régionale de l’UpM et des projets labellisés depuis peu, et de préparer le lancement du Forum de l’UpM sur l’économie bleue. La réunion a eu lieu le 17 mai à Turku, en Finlande, suite à la Journée maritime européenne (18 et 19 mai).
Le 17 novembre 2015, les 43 États membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont adopté une déclaration ministérielle sur l’économie bleue. Ils ont ainsi avalisé la création d’un Forum de l’UpM sur l’économie bleue, qui constituerait un processus intégré et structuré encourageant les pays méditerranéens à l’échange d’informations et de meilleures pratiques, à créer des synergies entre les initiatives actuellement mises en œuvre ainsi qu’à contribuer aux futures actions et stratégies maritimes. Les ministres ont insisté sur le besoin de renforcer le potentiel de l’économie bleue dans la région méditerranéenne ainsi que d’améliorer la gestion maritime et de s’orienter vers un environnement propice à la promotion de l’emploi, de l’innovation et des opportunités commerciales fondées sur la connaissance grâce au développement de secteurs maritimes clés.
Le Secrétariat général de l’UpM promeut actuellement deux projets labellisés et immédiatement approuvés par les États membres de l’UpM suite à la réunion ministérielle : Plastic Busters pour une Méditerranée sans déchets ; et Motorway of the Sea (MoS) – L’autoroute de la mer Turquie-Italie-Tunisie.
Les initiatives de l’UpM en matière d’économie bleue contribuent directement à l’objectif numéro 14 de développement durable de l’ONU : « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».
[1] MAPAMED, la base de données sur les sites d’intérêt pour la conservation de l’environnement marin dans la mer Méditerranée. MedPAN, PNUE / PAM / CAR-ASP. Publié en Avril 2016 Disponible à: http://www.mapamed.org