Le rôle de la jeunesse bénévole lors de la crise du COVID-19
Le premier webinaire de l’UpM a réuni différents représentants de la jeunesse pour mettre en lumière la réponse bénévole de la nouvelle génération euro-méditerranéenne pendant la crise du Coronavirus.
Le 14 mai 2020. Comment la jeunesse bénévole réagit-elle face au COVID-19 ? Comment les organisations locales ou régionales de la zone euro-méditerranéenne mobilisent-elles les jeunes pour faire face à cette pandémie ? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres encore, l’UpM a rassemblé différentes organisations de jeunes volontaires, à l’échelle locale, régionale et internationale et des ONG des États membres de l’UpM.
Le webinaire intitulé « La réponse bénévole de la jeunesse euro-méditerranéenne face à la crise du COVID-19 » a été ouvert par le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel, qui a souligné le fait que les jeunes sont « les plus touchés, car ils sont les plus actifs dans la société en termes de productivité, de mobilité et d’interaction, de sorte que cette crise a perturbé leur mode de vie et leurs perspectives d’avenir ». D’autre part, le Secrétaire Général s’est dit « extrêmement impressionné » par la façon dont les jeunes de notre région « ont réagi à cette pandémie, en termes d’activité numérique mais également en trouvant de nouvelles solutions pour rendre la vie économique possible pendant le confinement ».
La Secrétaire Générale adjointe de l’UpM, Marisa Farrugia, a déclaré que les jeunes « jouent un rôle vital dans le travail bénévole mondial au sein de leurs communautés » et que cette pandémie a créé « une fenêtre d’opportunité pour les jeunes de trouver des moyens alternatifs pour répondre à la crise du COVID-19 ». Elle a souligné que l’UpM place les nouvelles générations au cœur de ses actions, en se concentrant notamment sur l’élaboration d’un agenda dédié à la jeunesse euro-méditerranéenne et en engageant les jeunes comme partenaires à part entière dans ses activités. L’autonomisation des jeunes générations conduit à un dialogue plus sain et plus stable, pour un avenir prospère.
Le premier panel s’est concentré sur les actions entreprises par les jeunes volontaires afin de répondre à la crise sanitaire actuelle. Deux expériences ont notamment été partagées afin d’illustrer ces engagements, par Neringa Tumenaite (Lituanie), responsable des partenariats pour l’édition 2020 du Forum MENA par Erasmus Global Partnerships et Amany Ben Lakhdar (Tunisie), représentante du réseau étudiants Soliya. Elles ont présenté comment leurs organisations ont déjà utilisé les nouvelles technologies pour renforcer les échanges entre jeunes étudiants à un niveau international et ont mis en avant les nombreuses opportunités que celles-ci étaient prêtes à offrir aux étudiants, malgré les difficultés causées par la pandémie.
Le deuxième panel a examiné la manière dont les organisations locales ou régionales mobilisent les jeunes en réponse à la pandémie. Ce panel a été enrichi par les présentations du Dr Samir Anouti (Liban), Conseiller Régional Jeunesse & VIH-SIDA, du bureau de l’UNFPA pour les États arabes, de Rocio Cervera (Espagne), Directeur Exécutif adjoint du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, d’Andrés M-Rojo (Espagne), coordinateur des programmes à l’Assemblée des régions d’Europe et du Dr Mahmoud Bassiouny, Responsable du programme de leadership présidentiel de l’Égypte. Tous étaient d’avis que la crise du COVID-19 imposait de nouvelles règles et permettait le développement de nouvelles actions de volontariat par et pour les jeunes au service de leurs pays et régions.
Le rôle de soutien de la Protection Civile pour renforcer le secteur du volontariat a été traité lors du troisième panel, par le Capitaine Laurent Alfonso (France), Coordinateur à la préparation et assistance opérationnelle du PPRD South III. A cette occasion, il a déclaré que les jeunes de notre région ont pu « s’emparer » de tous les secteurs de notre société et que les services de santé ont pu apprécier et bénéficier de leur incroyable engagement. La voix des jeunes participants a été exclusivement réservée aux jeunes représentants du Liban, du Maroc, de l’Égypte, de la Tunisie, de l’Italie et du Liechtenstein, qui ont pu partager leurs expériences réelles, leurs histoires, leurs efforts pour surmonter les défis de la pandémie au sein de leurs communautés et leurs visions pour la région euro-méditerranéenne. Sous différents angles, ils ont tous parlé de leur travail en tant auprès d’ONG, de leurs actions, des programmes qu’ils ont créés et de la façon dont ils font la différence grâce à leur travail bénévole, en vue d’aider les adolescents défavorisés, les migrants, les femmes ou d’autres membres vulnérables de leurs communautés, durement touchés par la crise.
Les conclusions ont été apportées par le Dr Miriam Teuma, experte en matière de jeunesse et PDG de Aġenzija Żgħażagħ (l’Agence nationale de la jeunesse de Malte). Elle s’est appuyée sur les aspects positifs de la pandémie, qui ont conduit à une plus grande sensibilisation, empathie et solidarité, incitant les jeunes à prendre des initiatives. Elle a conclu qu’en dépit des perturbations causées, elle apprécie le travail bénévole inestimable auquel les jeunes euro-méditerranéens ont participé activement et comment, grâce aux défis et à leur positivité, les jeunes ont réussi à aider à reconstruire leurs communautés.