Scénarios d’avenir pour le secteur agroalimentaire Euromed après le COVID-19
PRIMA et l’UpM appellent ensemble à une plus grande attention à l’innovation et à la durabilité pour la reconstruction de la région.
Le 16 juillet 2020. Nouveaux défis, tendances émergentes et besoins de transformations : PRIMA et l‘Union pour la Méditerranée ont encouragé un débat en ligne, discutant des premiers résultats de l’enquête sur le secteur agroalimentaire, ainsi que des solutions et initiatives concrètes pour relever les défis qui touchent la région méditerranéenne.
En présence du Secrétaire Général de l’UpM et des coprésidents de PRIMA, la conversation a porté dès le début sur la manière de promouvoir un rebondissement pour la région après que la pandémie ait exacerbé les problèmes déjà existants d’un point de vue économique, social et environnemental. Le débat sur ces défis et les solutions potentielles à venir est d’autant plus pertinent qu’il s’inscrit dans le cadre du 25e Anniversaire de la Déclaration de Barcelone qui a ouvert une ère de dialogue et de coopération pour la région.
« Le principal résultat de l’enquête montre que la sécurité alimentaire, le commerce en ligne, l’innovation technologique et organisationnelle deviendront plus pertinents. Alors que les consommateurs accorderont une plus grande attention à la traçabilité, les entreprises seront incitées à accorder plus d’importance aux activités de gestion des risques. En tant que PRIMA, nous sommes honorés d’avoir contribué au débat et nous nous engageons à promouvoir des solutions concrètes pour un système agroalimentaire Euromed durable », a déclaré Angelo Riccaboni, Président de la Fondation PRIMA.
Les différents intervenants ont souligné la phase critique à laquelle le monde et la région sont confrontés ainsi que les actions urgentes qui doivent être menées au niveau local, régional et international. Les institutions ont un grand rôle à jouer dans le rassemblement des acteurs concernés, le maintien et le renforcement des partenariats, en impliquant également le secteur privé. L’enquête confirme qu’une gouvernance plus étendue est nécessaire afin de contrôler plus efficacement la production alimentaire durable.
« Encourager la coopération régionale en matière d’innovation, d’eau, d’environnement tout en répondant à l’action sur le climat est notre méthodologie pour consolider l’esprit de coopération lancé il y a 25 ans avec le processus de Barcelone. Les nombreux écosystèmes soutenus politiquement par l’UpM et financièrement par PRIMA sont les dernières incarnations de cet esprit, qui s’est continuellement adapté pour faire face aux nouveaux défis, réalités et opportunités », a déclaré Nasser Kamel, Secrétaire Général de l’UpM.
En réaction à la présentation des premiers résultats de l’enquête et aux questions de réflexion du modérateur, les représentants des différentes institutions ont montré comment leurs institutions y répondent. La FAO (Morrison) et la Commission européenne (Lutzeyer) ont détaillé certaines actions-cadres et stratégies sur lesquelles les deux institutions sont particulièrement actives, tandis que l’IET Food (Zynga) et le FACCE JPI (Rivera Ferre) ont souligné respectivement le rôle précieux des start-ups dans l’élaboration des scénarios futurs de l’agroalimentaire, et l’importance des projets et pilotes de collaboration.
Giuliodori (Organisation Mondiale des agriculteurs) et Abou Hadid (Université Ain-Shams) ont, quant à eux, souligné deux perspectives qui sont fondamentales pour favoriser un développement harmonieux : premièrement, l’attention portée aux agriculteurs qui sont très souvent à l’avant-garde du secteur agroalimentaire et, deuxièmement, la nécessité de travailler en coopération sur un pied d’égalité. Ceci non seulement parce que les grands défis ne connaissent pas de frontières, mais aussi parce que les connaissances spécifiques, l’expertise et les pratiques traditionnelles ont déjà fait leurs preuves dans certains pays (par exemple de la rive sud de la Méditerranée), confirmant ainsi à nouveau la nécessité de mettre en place des processus de mise à l’échelle.
Avec plus de 350 personnes inscrites de 27 pays différents, le débat d’experts donnera une impulsion aux activités de PRIMA et ses principales conclusions enrichiront le rapport préparé en vue de l’événement, grâce aux avis de plus de 185 experts. Une publication finale sera bientôt disponible et diffusée dans les réseaux concernés. Le débat, qui s’est tenu le 15 juillet dernier, n’a représenté qu’une étape dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ainsi que de la nouvelle stratégie européenne “Green Deal” et “Farm to Fork”. Il reste encore beaucoup à faire, en ce qui concerne la durabilité, l’innovation transformatrice et l’adaptation au changement climatique. PRIMA et l’Union pour la Méditerranée sont main dans la main dans cette entreprise.
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