L’UpM célèbre la Journée internationale de la biodiversité le 22 mai : L’UpM avertit que la biodiversité en région méditerranéenne est menacée
- Le bassin méditerranéen est le berceau d’une biodiversité exceptionnelle, avec une flore allant de 15 000 à 25 000 espèces différentes, selon un rapport de l’UICN. 60 % de la flore et environ un tiers de la faune méditerranéenne sont endémiques, uniques à la région.
- D’ici 2100, la baisse du pH dans les bassins occidentaux et orientaux de la méditerranée pourrait atteindre respectivement 0,462 et 0,457 unités. Cette acidification a des conséquences très graves sur la biodiversité marine, affectant de nombreux éléments de la chaîne du vivant.
- L’Union pour la Méditerranée (UpM) a mis en place l’Agenda Greener Med 2030 comme base collaborative pour des solutions communes, visant à protéger les écosystèmes et la biodiversité, tout en accélérant la transition vers une économie verte, circulaire et inclusive dans la région.
Le 20 mai 2021. La Méditerranée est l’une des régions les plus riches en biodiversité au monde, accueillant des milliers d’espèces végétales et animales. La protéger et restaurer ses écosystèmes sont au cœur des missions de l’UpM, et la Journée internationale de la biodiversité est l’occasion de sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité méditerranéenne.
Le thème de cette année est : « Nous faisons partie de la solution ». L’évaluation mondiale de l’IPBES sur la biodiversité et les services écosystémiques a révélé que les activités humaines sont responsables à hauteur de 75 % de la destruction des écosystèmes. Cela se répercute sur l’impact du changement climatique, l’activité économique, la sécurité alimentaire et hydrique et même la santé humaine. Il a été démontré que la mauvaise gestion de la biodiversité et des écosystèmes augmente le risque de transmission des maladies infectieuses de la faune à l’homme, ce qui accroît le risque de nouvelles pandémies.
Conscient de ces risques accrus dans la région euro-méditerranéenne, l’Agenda Greener Med 2030 de l’UpM établit une base commune de collaboration pour trouver des solutions afin d’accélérer la transition vers une économie verte, circulaire et inclusive, avec au centre des préoccupations, la biodiversité. Cet agenda définit comme l’une de ses trois priorités la nécessité de protéger, préserver, gérer et restaurer les ressources naturelles en Méditerranée. Il devrait être approuvé par les États membres lors de la prochaine réunion ministérielle de cette année.
Selon Isidro González, Secrétaire Général adjoint pour l’eau, l’environnement et l’économie bleue : « les trajectoires actuelles ne permettront pas d’atteindre les objectifs établis en matière de conservation et de durabilité. Nous appelons à de profondes transformations des systèmes économiques, sociaux, politiques et technologiques, à un moment où nous commençons, dans la région euro-méditerranéenne, à nous relever de la pandémie. À l’UpM, nous pensons que nous faisons toutes et tous partie de la solution. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons avoir un impact réel sur la protection et la restauration de la biodiversité. »
Dans le cadre de sa mission visant à encourager la coopération pour la protection et la restauration de la biodiversité, l’UpM a soutenu en mars dernier le lancement d’un partenariat innovant, le « Consortium méditerranéen pour la protection de la biodiversité ». Ce consortium réunit l’expérience, le savoir-faire et les connaissances scientifiques de six partenaires régionaux majeurs de l’UpM : MedWet (Initiative pour les zones humides méditerranéennes de Ramsar), MedPan (Réseau des aires protégées méditerranéennes), PIM (Initiative pour les petites îles méditerranéennes), Tour du Valat (TdV), AIFM (Association internationale pour les forêts méditerranéennes) et UICN-Med (Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN). Ce Consortium développe une vision régionale avec l’objectif commun de promouvoir l’intégration du développement durable, grâce à des actions et des initiatives concrètes de conservation.
L’UpM soutient plusieurs projets de sauvegarde de la biodiversité. En voici deux exemples :
- Le projet « Plastic Busters MPAs » s’attaque aux déchets marins en Méditerranée, avec pour objectif global de maintenir la biodiversité et de préserver les écosystèmes naturels dans les aires marines protégées (AMP), pélagiques et côtières. Il est mené par l’Université de Sienne en Italie.
- Le projet « Scaling up forest and landscape restoration » vise quant à lui à restaurer les forêts et paysages pour rétablir la biodiversité et à promouvoir des approches communes d’atténuation et d’adaptation. Il s’articule par le biais de plateformes régionales, d’une assistance technique et d’activités pilotes appliquant une restauration appropriée des forêts et des paysages au Maroc et au Liban. Le projet est mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ces initiatives sont nées des déclarations ministérielles euro-méditerranéennes sur l’économie bleue. La dernière réunion ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue durable, qui s’est tenue en février 2021 et à laquelle les 42 États membres se sont engagés, a posé les bases d’une feuille de route méditerranéenne. Celle-ci vise à transposer l’action climatique nationale au niveau de la région méditerranéenne, puis au niveau international lors de la prochaine convention des Nations unies sur la biodiversité en octobre 2021. L’agenda de l’économie bleue associe le potentiel économique de la mer Méditerranée à la nécessité d’intégrer la durabilité environnementale dans la manière dont nous exploitons ces opportunités. De plus, les États membres ont réaffirmé leur engagement pour un plan régional de gestion des déchets marins et envers la collecte et le recyclage de 100 % des déchets plastiques.