COP25: l’UpM appelle à une coopération renforcée dans la région méditerranéenne pour faire face à l’urgence climatique
- La région méditerranéenne se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale, selon le tout premier rapport scientifique sur l’impact du changement climatique en Méditerranée, présenté à la COP25.
- Le Secrétaire Général de l’UpM a appelé à instaurer des politiques climatiques fondées sur les études scientifiques pour la région méditerranéenne afin de relever efficacement les défis environnementaux urgents.
- L’UpM a signé des accords de partenariat avec l’Organisation météorologique mondiale et le Centre de Copenhague sur l’efficacité énergétique. L’UpM a également présenté d’importantes initiatives régionales sur l’action climatique en collaboration avec la République de Chypre, la Commission européenne et le PNUD.
Madrid, le 13 Décembre 2019. La région méditerranéenne a déjà atteint le seuil de +1,5°, se réchauffant 20 % plus vite que la moyenne mondiale, selon le tout premier rapport scientifique sur l’impact du changement climatique dans la Méditerranée. Les principales conclusions de cette étude ont été présentées à la COP25 par l’UpM et MedECC, un réseau de plus de 600 scientifiques euro-méditerranéens dont la création a été soutenue par l’UpM en 2015.
Le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel, a pris part aux discussions de haut niveau pendant la COP25 et a mis en valeur certains des faits les plus alarmants du rapport. Il a ainsi souligné que les politiques climatiques fondées sur des preuves tangibles sont cruciales pour que la région s’attaque efficacement aux problèmes environnementaux actuels. « Les gouvernements sont sur le point de soumettre des plans d’action nationaux sur le climat à la COP26. Les connaissances scientifiques, ainsi que les multiples exemples de bonnes pratiques pour lutter contre le changement climatique, devraient aider les pays à adopter des objectifs beaucoup plus ambitieux. Nous sommes impatients de porter l’ambition climatique en Méditerranée vers de nouveaux sommets », a-t-il déclaré.
Le rapport scientifique final sera présenté en 2020 aux ministres de l’environnement et de la transition écologique des 43 États Membres de l’UpM, associé à des recommandations clés pour les décideurs politiques.
L’UpM a également présenté l’Initiative chypriote sur les changements climatiques conjointement avec la République de Chypre et le Clima Med project avec la Commission européenne. Ces deux grandes initiatives régionales sur l’action climatique sont pleinement soutenues par l’UpM dans le cadre de ses efforts pour renforcer des actions collectives et concertées pour des mesures efficaces d’adaptation et d’atténuation de ces changements. L’initiative chypriote sur les changements climatiques vise à élaborer un plan régional pour relever les défis urgents causés par les changements climatiques en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, qui devraient connaître des bouleversements climatiques nettement supérieurs aux niveaux mondiaux. Le projet Clima Med, une initiative dirigée par l’UE labellisée par l’UpM, soutient la transition de huit pays du sud de la Méditerranée vers un développement durable, sobre en carbone et résilient au climat.
En outre, le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel, et le Secrétaire Général de l’OMM, Petteri Taalas, ont signé un accord de partenariat entre l’UpM et l’Organisation météorologique mondiale (ONU OMM). Ces deux organisations sont déterminées à mettre en place des plans d’action communs pour inclure une dimension climatique dans les secteurs économiques essentiels de la région. L’UpM a également signé un accord avec le Centre de Copenhague sur l’efficacité énergétique pour la promotion du renforcement des capacités et de la coopération en matière énergétique pour les autorités locales.
S’appuyant sur son ambition régionale pour lutter contre le changement climatique, l’UpM a également organisé un événement parallèle avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Celui-ci avait pour but de discuter des moyens pour atteindre la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (NDCs) en soutenant l’atténuation, l’adaptation et des actions transversales dans la région.
Le Secrétaire Général de l’UpM a également tenu des réunions bilatérales avec Saleh Kharabsheh, ministre de l’environnement de la Jordanie ; Mokhtar Hammami, ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement ; et Fady Jreissati, Ministre de l’environnement du Liban. Il a aussi rencontré Bertrand Piccard, président de Solar Impulse et de la World Alliance for Efficient Solutions.