L’UpM s’engage à soutenir une “vision centrée sur la paix” au Moyen-Orient
Barcelone, 25 novembre 2024. Le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, a participé à Madrid à l’événement « Diálogos para la Seguridad » (Dialogues pour la sécurité) organisé par le journal El País.
L’événement a réuni de nombreux intervenants de renom pour débattre des défis géopolitiques et sécuritaires complexes auxquels sont confrontés l’Europe et la région méditerranéenne : de la guerre en Ukraine et du conflit israélo-palestinien, à la migration irrégulière, la radicalisation et la désinformation.
Lors d’une session dédiée à la situation en Méditerranée intitulée « Un regard sur la Méditerranée », le secrétaire général de l’UpM a partagé son analyse de l’impact des crises géopolitiques en cours au Moyen-Orient sur la stabilité et la prospérité dans la région méditerranéenne et au-delà.
« Au cours des vingt dernières années, la Méditerranée a subi une grande instabilité, aggravée par une série d’événements. Dans ce contexte, le conflit israélo-palestinien prolongé constitue naturellement l’épicentre des tensions pour toute la région et au-delà », a déclaré M. Kamel.
Il a ajouté que la dévastation, les pertes humaines et la catastrophe humanitaire croissante à Gaza, ainsi que la polarisation aiguë qu’elle engendre à travers le monde, nécessitent une attention particulière, soulignant aussi les répercussions de ce conflit non seulement sur la sécurité et le paysage humain et politique en Méditerranée, mais également sur le cadre normatif qui guide la communauté internationale.
M. Kamel a insisté sur le fait que la seule vision viable pour la région repose sur ce qu’il appelle « une vision centrée sur la paix », qui cherche à instaurer une réconciliation et une coexistence entre les deux parties, à travers une paix durable fondée exclusivement sur la solution à deux États. Il a confirmé la volonté de l’UpM de soutenir cette vision, en mettant en avant l’unicité de l’organisation, qui regroupe Israël et la Palestine en tant que membres à égalité de droits et de statut.
« Les États membres de l’UpM ne doivent pas abandonner les efforts en vue d’un dialogue constructif entre l’Europe et ses voisins du sud de la Méditerranée. L’échec de cette démarche, tout comme un conflit prolongé dans la région, aurait des répercussions géopolitiques et sécuritaires considérables. »
Le secrétaire général de l’UpM a néanmoins conclu sur une note positive, déclarant : « Malgré la perception pessimiste de la Méditerranée comme une zone marquée par les tensions, notre région est un espace de connexions remarquables et de résilience. Elle relie continents et cultures, offrant un vaste potentiel de prospérité qui transcende les frontières. »
En marge de la réunion, le secrétaire général a rencontré le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération d’Espagne, S.E. M. José Manuel Albares. Ils ont discuté des prochaines étapes de la réforme de l’UpM en vue du 30ᵉ anniversaire du Processus de Barcelone et du 10ᵉ Forum régional de l’UpM l’année prochaine, ainsi que de son alignement avec le futur Pacte pour la Méditerranée de l’Union européenne.