100 jeunes de la région euro-méditerranéenne participent à l’événement organisé par l’UpM pour lutter contre le changement climatique, le chômage des jeunes et l’exclusion sociale
- L’Union pour la Méditerranée (UpM), dans le cadre de la 3ème édition de l’Académie des jeunes de la Méditerranée, a organisé un Forum sur l’Engagement des jeunes pour une Méditerranée durable adressé aux dirigeants, aux organisations internationales et de la société civile, et aux jeunes, qui s’est déroulé à Barcelone entre le 6 et le 9 novembre 2023. Une centaine de jeunes en provenance de plus de vingt pays euro-méditerranéens ont discuté de la manière d’accroître la participation des jeunes dans les transitions verte et numérique, sur le marché du travail et dans les organes de décision.
- Les participants ont soutenu l’Agenda jeunesse 2030 de l’UpM : Plan d’action, un ensemble de 12 propositions et recommandations pour les institutions publiques et privées visant à renforcer le rôle des jeunes dans la réponse aux défis mondiaux.
- Dans une région où jusqu’à 50 % de la population a moins de 24 ans, les jeunes constituent l’un des groupes les plus vulnérables de la société. Bien qu’ils soient confrontés à des taux de chômage élevés et à une faible représentation politique, ils restent des acteurs clés dans la résolution des défis mondiaux et euro-méditerranéens lorsqu’ils sont engagés en tant que contributeurs actifs de la société. L’autonomisation des jeunes est donc l’un des principaux objectifs de l’UpM, concrétisé par le biais de diverses initiatives, notamment le Forum sur l’Engagement des jeunes pour une Méditerranée durable et l’Agenda jeunesse 2030 de l’UpM : Plan d’action.
Barcelone, 9 novembre 2023. L’Union pour la Méditerranée (UpM) a accueilli l’événement l’Engagement des jeunes pour une Méditerranée durable , coorganisé avec la Fondation égyptienne pour la jeunesse Méditerranéenne, en collaboration avec la Fondation Anna Lindh (ALF, de son acronyme anglais), l’IEMed, Casa Mediterráneo et sponsorisé par la GIZ.
100 jeunes d’une vingtaine de pays euro-méditerranéens ont discuté de la manière de promouvoir l’implication des jeunes dans trois domaines critiques : les transitions verte et numérique, l’emploi et l’inclusion sociale. Ce forum adressé aux dirigeants, aux organisations internationales et de la société civile, et aux jeunes s’est déroulé dans le cadre de la troisième édition de l’Académie des jeunes de la Méditerranée, un programme de formation de quatre jours, du 6 au 9 novembre, visant à impliquer les jeunes dans la réponse à ces défis.
Les participants ont soutenu l’Agenda jeunesse 2030 de l’UpM : Plan d’action, un ensemble de propositions et de recommandations destiné aux gouvernements, aux organisations internationales et régionales et aux jeunes afin de renforcer leur rôle dans la résolution des principaux défis mondiaux d’ici 2030. Issu des groupes de travail trimestriels constitués suite à l’adoption de la Stratégie jeunesse 2030 de l’UpM il y a deux ans, l’Agenda jeunesse 2030 de l’UpM : Plan d’action est structuré autour de trois (3) domaines prioritaires – l’environnement et l’action climatique, l’éducation et l’emploi, l’inclusion sociale et la participation – et de douze (12) mesures concrètes. Celles-ci proposent notamment d’établir un système de subvention pour relever les défis environnementaux, de soutenir les programmes de formation aux compétences non techniques ou de créer un cadre de dialogue politique régional pour la jeunesse. Le document sert également de plaidoyer pour mobiliser des ressources et susciter un plus grand intérêt politique pour les activités liées à la jeunesse. Une vue d’ensemble des principaux points de l’Agenda jeunesse est disponible ici.
L’événement a débuté par les discours d’ouverture de Nasser Kamel, Secrétaire général de l’UpM, de Fakhri Altwal, expert du ministère jordanien de la Jeunesse, et de Yasmeen El Sayed, vice-présidente de la Fondation pour la jeunesse Méditerranéenne, qui ont tous souligné l’importance de faciliter le dialogue pour renforcer le pouvoir des jeunes et les aider à atteindre leur plein potentiel en tant que moteurs de changement positif.
Ashraf Sobhy, ministre égyptien de la Jeunesse et des sports, et Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, ont également souligné la nécessité de placer les jeunes au cœur des stratégies de lutte contre le changement climatique, le chômage et l’exclusion sociale. Les principales conclusions de l’Académie des jeunes de la Méditerranée ont été présentées, après quoi Aya Serragui, étudiante à l’université de Sciences Po en France, a animé un débat sur les principaux obstacles dans la région.
Des spécialistes de l’UpM, des fonctionnaires et des membres de la société civile ont participé aux trois panels consacrés aux problèmes affectant la région et de leurs solutions potentielles : donner aux jeunes les moyens de mener la transition verte, inciter les jeunes hommes et les jeunes femmes à être acteurs de la société euro-méditerranéenne, et combler le fossé des compétences pour favoriser l’employabilité et l’esprit d’entreprise chez les jeunes.
Le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, a profité de l’occasion pour attirer l’attention sur « la triste situation que vit notre région. C’est dans des moments comme celui-ci que nous devons nous tourner vers l’avenir, vers les jeunes. Ils représentent une part importante de la population dans la région euro-méditerranéenne, en particulier au Sud et à l’Est, mais malgré leur potentiel illimité, ils sont trop souvent laissés pour compte. Il est essentiel d’inverser cette tendance si nous voulons assurer un avenir plus durable et pacifique pour tous. À cet effet, l’Agenda de la jeunesse de l’UpM : Plan d’action doit servir de document d’orientation avec des mesures concrètes pour l’autonomisation des jeunes, tout en ralliant le soutien politique et financier à cette cause ».
Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, a fait remarquer : « Nous sommes confrontés à des défis sur plusieurs fronts : du changement climatique à la transition numérique, en passant par la stabilité géopolitique, l’emploi et les disparités socio-économiques. Face à tous ces défis, les jeunes sont notre plus grand atout. Les décisions que nous prenons aujourd’hui détermineront le sort de la région euroméditerranéenne pour les générations à venir. L’engagement des jeunes n’est pas seulement un choix, mais une nécessité. »
Le ministre égyptien de la Jeunesse et des Sports, Ashraf Sobhy, a déclaré : « Nous croyons fermement en la capacité de notre jeunesse à façonner l’avenir. Par le biais de programmes, d’initiatives et de partenariats, nous nous efforçons d’autonomiser les jeunes et de leur fournir les compétences, les opportunités et les plateformes dont ils ont besoin pour réussir et contribuer au développement de notre région ».
Yasmeen El Sayed, vice-présidente de la Fondation pour la jeunesse Méditerranéenne, a déclaré : « Les jeunes sont une ressource inestimable et doivent être reconnus comme tels. Les principales préoccupations euroméditerranéennes comprennent le droit à la circulation et à la mobilité, l’égalité des genres et l’accès équitable aux ressources et aux opportunités, bien que leur gravité diffère entre le Nord et le Sud. Nous sommes cependant capables de surmonter les difficultés qui font obstacle à la réalisation de nos rêves et de notre potentiel. Nous sommes une nouvelle génération méditerranéenne, engagée dans la promotion de valeurs telles que le dialogue, la démocratie, les droits humains et les droits des femmes, en créant des opportunités pour et par les jeunes. »
Contexte
Environ un tiers de la population des pays euro-méditerranéens a moins de 24 ans, un chiffre qui atteint près de la moitié de la population dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Les jeunes ont le potentiel de trouver des solutions aux défis urgents de la société lorsqu’on leur donne les moyens de contribuer activement en tant que citoyens, mais leur talent reste insuffisamment mis à profit en raison de facteurs divers tels que les crises environnementales, le taux de chômage élevé, une qualité d’éducation limitée, une représentation politique inadéquate et l’inégalité entre les sexes.
L’autonomisation des jeunes en tant que catalyseur de changements positifs reste une priorité de l’UpM qui est concrétisée par le biais de diverses initiatives, y compris l’adoption de la Stratégie jeunesse 2030 de l’UpM en 2021. Dans le cadre de cette stratégie, l’UpM soutient des projets menés par des jeunes dans la région, tels que l’Académie des jeunes de la Méditerranée et le forum sur l’Engagement des jeunes pour une Méditerranée durable.
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