L’UpM interviewe Mariya Gabriel, vice-Présidente du groupe PPE
Suite à sa première élection au Parlement européen pour le parti bulgare GERB en 2009, Mariya Gabriel est nommée par la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Catherine Ashton, en tant qu’Observatrice-en-chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne en République démocratique du Congo en 2011. Le 19 octobre 2012, elle est élue vice-Présidente des femmes du Parti populaire européen (EPP Women).
En 2014, Mariya Gabriel devient membre du Parlement européen pour un second mandat. Depuis, elle occupe les postes de Chef de la délégation bulgare au sein du groupe PPE et de vice-Présidente du groupe PPE responsable des relations avec les pays de la Méditerranée.
UfM: Quel est le rôle potentiel de l’UpM dans la région concernant l’autonomisation des femmes ?
Mariya Gabriel (M.G.): Je commencerai en disant que l’Union pour la Méditerranée a un rôle clé pour promouvoir d’une part le droit des femmes, mais d’autre part pour travailler à l’inclusion des femmes dans toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale. Donc l’Union pour la Méditerranée est le moteur, l’Union pour la Méditerranée est la plateforme qui permet de réunir les différents aspects, les différentes conditions qui permettent justement ensuite aux femmes d’être dans les prises de décision, d’œuvrer à l’économie inclusive et d’avoir un échange de bonnes pratiques, et faire en sorte que les différents réseaux de femmes puissent se connaître les unes les autres, pour ainsi contribuer à la visibilité du potentiel des femmes.
Donc l’Union pour la Méditerranée est un grand contributeur pour le développement et pour la visibilité du potentiel des femmes dans la vie politique, économique et sociale.
UfM: Quelle devrait être la priorité principale de l’action en faveur de l’autonomisation des femmes dans la région ?
M.G.: Aujourd’hui, nous savons tous qu’on a besoin de stabilité politique, on a besoin de développement économique et on a besoin d’une vie sociale inclusive.
Ce qui nuit en ce moment à ces trois aspects, c’est la radicalisation croissante à l’intérieur de nos sociétés, tout comme à l’extérieur de nos frontières. Donc aujourd’hui je crois qu’il faudrait anticiper, voir quel est le rôle que les femmes peuvent avoir pour combattre la radicalisation, pour apporter cette touche positive qui permet à ce qu’au niveau local, avant d’aller au niveau national, le rôle des femmes puisse contribuer à la prévention, non pas s’occuper des conséquences, et ainsi promouvoir ce modèle de paix et de sécurité sans lequel aucun développement économique ni social n’est possible.