La 4ème conférence « Femmes pour la Méditerranée » de l’UpM a réaffirmé le rôle décisif des femmes dans la construction de sociétés équitables et inclusives dans la région méditerranéenne
- L’Union pour la Méditerranée (UpM) en partenariat avec le gouvernement du Portugal, a organisé la 4ème édition de la conférence régionale sur l’autonomisation des femmes en Méditerranée.
- En présence de la présidente de Malte, Marie-Louise Coleiro Preca, plus de 300 participants, notamment des Ministres, des experts internationaux et des acteurs clés de la société civile et du secteur privé, ont assisté à la conférence organisée à l’occasion du 10e anniversaire de l’UpM.
- Les participants ont échangé sur les progrès récemment accomplis par l’UpM face aux défis auxquels est confrontée la région euro-méditerranéenne.
Lisbonne, 11 octobre 2018 – Le Secrétariat de l’UpM a tenu les 10 et 11 octobre derniers à Lisbonne sa quatrième conférence de haut niveau sur l’autonomisation des femmes intitulée « Les femmes construisent des sociétés inclusives en Méditerranée ». Cette édition a réuni plus de 300 participants venus de plus de 30 pays, dont des personnalités actives en matière d’égalité des genres dans la région euro-méditerranéenne.
La présidente de Malte, Marie-Louise Coleiro Preca, a inauguré la conférence, aux côtés de Ministres en charge de l’égalité des genres des pays de l’UpM, notamment Maria M. Leitão Marques (Portugal), Hala Lattouf (Jordanie) et Néziha Labidi (Tunisie), ainsi que la présidente du Conseil National des Femmes égyptien, Dr. Maya Morsi, et la secrétaire générale du Service Européen pour l’Action Extérieure, Helga Schmid.
« L’égalité des genres est non seulement un droit humain fondamental, mais aussi un important marqueur de développement dans nos sociétés. Les femmes ont un rôle clé face aux défis urgents auxquels nous sommes actuellement confrontés à l’échelle mondiale », a déclaré Nasser Kamel, secrétaire général de l’UpM lors de la séance inaugurale.
Les participants ont notamment discuté du rôle des hommes, du secteur privé et de la jeunesse face aux stéréotypes et les obstacles sociaux liés au genre. Ils ont exploré les moyens de lutter contre les violences faites aux femmes, et se sont interrogés sur le rôle des femmes dans les secteurs scientifiques, technologiques et de l’innovation, notamment dans le domaine de la santé reproductive. Une série d’événements ont été organisés en parallèle de la conférence, en partenariat avec des organisations internationales partenaires de l’UpM telles que ONU Femmes, l’ONUDI, le PNUD, l’Assemblée Parlementaire de l’UpM (AP-UpM), Sciences Po., Konrad Adenauer, le CIHEAM et la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée.
La conférence a permis de faire le point sur les progrès réalisés par les États membres de l’UpM un an après l’adoption d’une déclaration ministérielle ambitieuse visant à promouvoir l’égalité des genres dans toutes les sphères de la société. Elle a également permis de présenter une campagne régionale qui sera lancée dans les mois à venir pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles dans les pays du sud de la Méditerranée. Les représentants de l’UpM et les experts de la région se sont accordés sur un mécanisme de suivi régional, basé sur des indicateurs précis, afin de contrôler les progrès réalisés en matière de droits des femmes, évaluer les disparités entre les sexes et fournir des recommandations aux décideurs politiques et parties prenantes pour améliorer l’impact des mesures envisagées.
L’événement a également été l’occasion de discuter du projet récemment labellisé par les États membres de l’UpM, « Améliorer l’engagement civique et social des femmes et des jeunes en faveur de la prévention de la violence et de l’extrémisme ». D’un budget de 2,6 millions EUR, ce projet vise à appuyer l’engagement de jeunes femmes et hommes au sein de leur communauté locale afin de prévenir les violences et l’extrémisme. Ce projet touchera 5 000 bénéficiaires directement, et 20 000 personnes issues de différentes communautés indirectement. Il sera mis en œuvre dans un premier temps au Maroc et en Tunisie.
Laurence Païs, secrétaire générale adjointe en charge des Affaires civiles et sociales de l’UpM, a déclaré : « L’année écoulée a été marquée par un appel mondial en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes, et notre région n’est pas une exception. Les sociétés inclusives sont plus prospères, et la prospérité est un élément décisif pour qui veut garantir la sécurité et le bien-être de tous les citoyens de la région méditerranéenne, quel que soit leur genre ».
D’autre part, l’une des deux publications présentées lors de la conférence, intitulée « Renforcer le rôle des femmes dans les milieux ruraux et agricoles : obstacles et opportunités », attire l’attention sur les femmes des régions rurales qui, à moins d’acquérir des moyens de renforcer leur résilience, continueront à être les premières touchées par le changement climatique et les inégalités qui freinent la prospérité et le développement dans la région euro-méditerranéenne. La deuxième publication, « Promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes », souligne combien une meilleure prise en compte de la population féminine dans le monde pourrait renforcer la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le bien-être social et contribuer au développement durable.
À cet égard, des études récentes montrent qu’une participation paritaire au marché du travail entre les hommes et les femmes pourrait conduire à une augmentation de 47 % du PIB régional au cours de la prochaine décennie, avec des retombées économiques de l’ordre de 490 milliards EUR par an.
La conférence a été soutenue financièrement par l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (Sida).