L’UpM publie son 1er rapport sur l’égalité entre les genres dans la région
Le taux d’entrepreneuriat féminin dans la région euro-méditerranéenne est inférieur à la moyenne mondiale
- Le premier rapport du mécanisme intergouvernemental de suivi sur l’égalité des genres dans les États membres de l’UpM est désormais disponible.
- L’Europe et la région MENA se situent en dessous du pourcentage mondial de 6,2% de femmes entrepreneuses qui possèdent une entreprise (respectivement 5,3 % et 4,5 %).
- La France est un des seul pays parmi les autres États membres de l’UpM où les femmes occupent en moyenne plus de 40 % des sièges dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Depuis quelques années, la France a quadruplé le nombre d’inspections de contrôle de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes de 1 730 à 7 000 par an
INFOGRAPHIE – LIEN RAPPORT – LIEN
8 mars 2022. L’Union pour la Méditerranée (UpM) a publié les résultats du premier rapport sur l’égalité des genres dans la région euro-méditerranéenne. À la suite d’un processus lancé en 2020, à l’approbation unanime des pays membres de l’UpM pour un mécanisme de suivi intergouvernemental pour évaluer les inégalités femmes-hommes, ces rapports vont permettre de fournir des données aux décideurs publics pour établir des recommandations politiques.
D’après le rapport, l’Europe et la région MENA sont en dessous de la moyenne mondiale de 6,2% de femmes entrepreneuses qui possèdent une entreprise (5,3% et 4,5%, respectivement). Ces régions ont également les pourcentages les plus faibles au niveau des créations d’entreprises appartenant à des femmes (3,4 % et 4,1 % respectivement, contre une moyenne mondiale de 5,5 %), des données qui représentent le plus fort écart entre les genres dans le monde. Malgré de fortes variations entre les pays, l’entrepreneuriat dans la région euro-méditerranéenne continue de porter un visage masculin, avec des pays comme le Portugal et la Croatie en tête du classement mais avec seulement 37,2% et 31,5% de femmes entrepreneurs.
L’autonomisation économique des femmes continue d’être l’une des priorités régionales. Malgré des évolutions, la crise du Covid-19 a eu un effet rétroactif sur la situation économique des femmes et a clairement démontré la nécessité d’un engagement plus fort des pays pour protéger les droits des femmes. On peut noter une participation croissante des femmes à la vie publique mais, en termes de leadership économique, les femmes continuent de lutter pour briser le plafond de verre.
Le Secrétaire général adjoint de l’UpM, John Paul Grech : « Nous devons continuer à étudier les opportunités ainsi que les contraintes dans la région euro-méditerranéenne, afin de permettre aux femmes et aux jeunes filles d’avoir une voix et un rôle décisionnel, tant dans la sphère privée que publique. Sans une évaluation précise de la situation, il est impossible d’adopter des mesures efficaces. Les pays membres de l’UpM ont reconnu la nécessité d’inclure le genre dans tous les processus de collecte de données ainsi que le besoin urgent d’harmoniser les méthodes de collecte de données entre tous les États membres. »
Informations générales
En 2020, les États membres de l’UpM ont lancé le tout premier mécanisme intergouvernemental de suivi de l’égalité des genres dans la région euro-méditerranéenne. Après de vastes consultations, un ensemble de 20 indicateurs répartis sur 4 domaines prioritaires a été approuvé (voir INFOGRAPHIE). Un exercice de suivi régulier permettra de publier des rapports d’étape tous les deux ans afin de mesurer les progrès réalisés en matière de droits des femmes et de fournir des recommandations pour des politiques en faveur de l’égalité au niveau national et régional.