Promouvoir un développement urbain durable dans la région méditerranéenne – lancement de la seconde phase de l’Initiative pour le financement de projets urbains
Barcelone, le 9 juin 2015. L’Union pour la Méditerranée (UpM) organise aujourd’hui l’atelier d’Initiative pour le financement de projets urbains (UPFI) à son siège au Palau de Pedralbes, à Barcelone.
Cet atelier d’une journée, qui réunira pour la première fois tous les acteurs impliqués dans le processus de l’UPFI- c’est-à-dire des promoteurs de projet, des partenaires financiers et des équipes de consultants-, marque le début de la seconde phase de l’UPFI.
L’objectif de l’UPFI consiste à identifier et à sélectionner des projets de développement urbain durable et innovant qui offrent des solutions ascendantes et reproductibles au niveau régional aux principaux défis de développement urbain auxquels est confrontée la région.
Alors que la première phase de l’initiative consistait à sélectionner les projets et à définir l’assistance technique nécessaire, la seconde phase sera axée sur la mise en œuvre des assistances techniques identifiées afin de s’assurer de la bancabilité des projets par des institutions financières internationales.
L’atelier d’aujourd’hui réunit des acteurs majeurs de l’urbanisme tels que la ministre de la Rénovation urbaine et des Secteurs informels d’Égypte, Laila Iskandar, le secrétaire d’État au Logement du Gouvernement de Tunisie, Anis Ghdira, et le maire de Jéricho (Palestine), Mohammed Jalayta. Parmi les 60 participants, il y avait aussi bien des représentants de 15 projets de l’UPFI émanant de 6 pays, c’est-à-dire Bouregreg-Rabat Salé, Tétouan, Ben Guerir et Agadir (Maroc) ; Gabès, Sfax-Taparura et Médinas (Tunisie) ; Imbaba-Giza et Esna (Égypte) ; Naplouse, Bethléem et Jéricho (Palestine) ; Lod (Israël) ; et le deuxième projet de développement local et régional (Jordanie).
« Le Secrétariat de l’UpM joue un rôle de « tiers de confiance » entre différents pays pour garantir l’échange d’informations et la mise en œuvre de projets, et pour faire prévaloir les logiques de coopération parce que cela rend l’action de chaque partenaire plus efficace et visible », a déclaré le Secrétaire général Fathallah Sijilmassi pendant l’atelier. « L’Initiative pour le financement de projets urbains (UPFI) peut être un exemple pour d’autres secteurs dans lesquels la coopération régionale représente une véritable valeur ajoutée », a ajouté M. Sijilmassi.
L’UPFI est l’un des piliers de la stratégie euro-méditerranéenne de développement urbain durable, comme mentionné dans la déclaration de la première Conférence ministérielle de l’UpM sur le développement urbain durable, qui s’est tenue à Strasbourg le 10 novembre 2011. L’initiative a été lancée pendant la réunion des hauts fonctionnaires le 7 avril 2014, et a reçu l’approbation des représentants des 43 pays membres de l’UpM. Trois projets ont déjà été labellisés par l’UpM dans le cadre de cette initiative : le projet de rénovation d’Imbaba, le projet de Sfax Taparura et le développement de la vallée du Bouregreg.
Sous l’égide du Secrétariat de l’UpM, l’UPFI est gérée par l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), avec le soutien de la Commission européenne. La banque de développement KfW, la Caisse des Dépôts (CDC), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Coopération finlandaise sont étroitement associées, tandis que d’autres IFI et investisseurs ont exprimé leur intérêt.
L’organisation de cet atelier, réunissant toutes les institutions et parties prenantes concernées de la région euro-méditerranéenne opérant dans le domaine du développement urbain durable, met en évidence le rôle du Secrétariat de l’UpM en tant que plateforme opérationnelle pour encourager les efforts de coordination, en tirant parti des synergies avec et entre les institutions, les parties prenantes, les plans de coopération et les bailleurs de fonds.
Projets labellisés
Projet de rénovation urbaine d’Imbaba
Le principal objectif de ce projet consiste à renforcer l’intégration d’Imbaba, l’une des zones urbaines les plus peuplées et les moins aménagées d’Égypte, dans la ville du Caire en fournissant à ses 700 000 habitants les installations, l’infrastructure et les services de base qui leur manquent actuellement.
Sfax – Taparura
Sfax est une ville côtière ouverte sur la Méditerranée. Il s’agit de la deuxième plus grande ville de Tunisie et du plus important centre industriel et commercial du sud du pays. Site de l’industrie des phosphates, elle a souffert d’une pollution importante qui a entravé son développement. Après la dépollution de la côte nord de la ville, le projet prévoit la réhabilitation de ses plages et la création de 420 hectares de terres pour étendre la zone métropolitaine.
Développement de la vallée du Bouregreg
Le projet vise à développer de nouveaux quartiers à des fins professionnelles et résidentielles (pour encourager la diversité sociale), ainsi que des équipements et des espaces publics. Il permettra de préserver les terres cultivées, de créer des espaces écologiques naturels, d’entreprendre des actions de reboisement et de restaurer les cours d’eau qui présentent un risque d’érosion des berges et de glissements de terrain. Il favorisera également un développement intégré répondant aux besoins présents et futurs de la région, notamment grâce à des installations essentielles qui profitent à l’ensemble de la région métropolitaine telles qu’un hôpital et la réhabilitation de Chellah.