
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’UpM appelle à une action urgente pour lutter contre les niveaux alarmants de pollution plastique en Méditerranée
- La mer Méditerranée est l’une des zones les plus touchées par la pollution plastique au monde. Sans amélioration radicale de la gestion des déchets, les rejets de plastique en mer pourraient doubler d’ici 2040. Certaines études prévoient même que, si la tendance actuelle se poursuit, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons en mer dans 25 ans.
- Environ 730 tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque jour dans la Méditerranée. Au-delà d’un problème environnemental majeur, c’est également un défi socioéconomique et sanitaire : la pollution plastique facilite la propagation d’espèces invasives, s’accumule sous forme de microplastiques dans les poissons que nous consommons, et nuit à des secteurs économiques clés comme le tourisme.
- Si le retrait des plastiques déjà présents dans la mer est essentiel, il est encore plus crucial de réduire leur utilisation à la source et d’empêcher leur infiltration dans les milieux marins. L’UpM reste pleinement engagée dans la promotion de politiques et d’initiatives pour une économie bleue durable, telles que le Partenariat pour une Méditerranée Bleue, moteur indispensable de la transition bleue et verte dans la région.
Barcelone, 5 juin 2025 – À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’Union pour la Méditerranée (UpM) rappelle l’urgence d’agir face aux menaces que représente la pollution plastique en Méditerranée. Bien que la Méditerranée représente moins de 1 % de la surface océanique mondiale, elle abrite près de 20 % des espèces marines connues, en faisant l’un des principaux foyers de biodiversité marine à l’échelle mondiale. Elle concentre également l’une des plus fortes densités de pollution plastique, avec quelque 730 tonnes de déchets rejetés chaque jour. Si la production de plastique continue d’augmenter au rythme actuel de 4 % par an et que la gestion des déchets n’est pas transformée en profondeur, les fuites de plastique pourraient doubler d’ici 2040, et, d’ici 2050, il pourrait y avoir davantage de plastique que de poissons dans la mer.
L’accumulation de pollution en Méditerranée, largement due à la forte densité de population côtière, au tourisme de masse et au faible renouvellement des eaux de ce bassin semi-fermé, pose des risques environnementaux, sanitaires et socioéconomiques majeurs, dont les effets continuent d’être évalués. Pour répondre aux Objectifs de développement durable des Nations Unies, il est indispensable de promouvoir des politiques d’économie circulaire visant à réduire l’usage du plastique et à favoriser les matériaux biodégradables ou plus durables.
Depuis plusieurs années, l’UpM défend une économie bleue durable qui concilie développement socioéconomique et protection des ressources marines. Le Partenariat pour une Méditerranée Bleue (PMB), fonds multi-bailleurs initié par l’UpM pour soutenir des projets d’économie bleue durable en Méditerranée méridionale et en mer Rouge, est une initiative phare dans ce domaine. De nouvelles annonces sur ses avancées sont attendues la semaine prochaine lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice. Parmi les autres priorités de l’UpM figurent également les clusters maritimes, la décarbonation, la biodiversité marine, les emplois bleus et les énergies renouvelables, des domaines pour lesquels plus de 500 millions d’euros ont été mobilisés depuis la première Déclaration ministérielle sur l’économie bleue durable en 2015.