
L’UpM met en garde contre la disparition rapide des glaciers euro-méditerranéens à l’approche de la Journée mondiale de l’eau
- Les quelques glaciers qui subsistent dans la région euro-méditerranéenne ont considérablement reculé ces dernières années, notamment dans les Pyrénées, les Alpes, les Apennins et la péninsule balkanique. Leur existence est précaire, et nombre d’entre eux pourraient disparaître complètement dans les décennies à venir.
- La fonte des glaciers sur notre planète soumise au réchauffement climatique est liée aux inondations, aux glissements de terrain, à l’élévation du niveau de la mer et aux sécheresses. Les glaciers sont essentiels à la santé des écosystèmes, mais les flux d’eau incertains provenant de la fonte rapide des glaces peuvent avoir un impact négatif sur les personnes et l’environnement.
- Dans une région en proie à des problèmes de pénurie et de qualité de l’eau et où la population considérée comme pauvre en eau devrait atteindre plus de 250 millions d’habitants d’ici 2040, l’UpM continue de plaider en faveur de solutions interconnectées qui mettent l’accent sur le nexus eau, énergie, alimentation et écosystèmes.
Barcelone, 19 mars 2025. À l’approche de la Journée mondiale de l’eau ce samedi, l’Union pour la Méditerranée tire la sonnette d’alarme sur la fonte rapide des glaciers de la région, dont une grande partie est en passe de disparaître complètement dans les prochaines décennies. Les glaciers des Alpes et des Pyrénées, les plus touchés d’Europe, ont reculé de 40 % au cours du dernier quart de siècle seulement. En tant que membre du Partenariat des Nations Unies de la montagne, l’UpM souligne que dans la région méditerranéenne et ailleurs, la disparition rapide des glaciers est liée aux inondations, aux sécheresses, aux glissements de terrain ainsi qu’à l’élévation du niveau de la mer.
Cette situation est particulièrement préoccupante dans la région méditerranéenne, qui est l’un des points chauds du changement climatique, et où le réchauffement est 20 % plus rapide que la moyenne mondiale. L’élévation de température de 1,5 ºC convenue dans l’Accord de Paris est déjà dépassée. Comme le souligne le réseau MedECC de climatologues euro-méditerranéens soutenu par l’UpM, l’élévation apparemment faible du niveau de la mer peut exposer à terme un nombre croissant de personnes aux inondations et aux déplacements. Avec une augmentation annuelle moyenne de 2,8 mm, soit deux fois plus qu’au 20ème siècle, le niveau de la mer devrait augmenter d’un mètre d’ici 2100, déplaçant de manière permanente jusqu’à 20 millions de personnes. Et avec un tiers de la population vivant à proximité de la mer, de plus en plus de personnes sont exposées aux dangers côtiers résultant du changement climatique et de la dégradation de l’environnement.
Bien que, comme l’avertit le MedECC, les efforts d’atténuation et d’adaptation des pays méditerranéens face au changement climatique soient encore insuffisants pour assurer un avenir vivable, l’UpM est fermement convaincue de la nécessité d’élargir le financement et les politiques pour lutter contre cette crise. Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice en juin prochain, l’UpM appellera à la protection de notre mer avec un événement parallèle consacré exclusivement à la Méditerranée. L’UpM, en tant que membre fondateur du Partenariat bleu pour la Méditerranée, dévoilera notamment les premiers projets de l’initiative situés au Maroc, en Égypte et en Jordanie. Ce fonds multidonateurs pour les investissements durables dans l’économie bleue vise à mobiliser 1 milliard d’euros en vue de coordonner leur financement.
« Alors que nous célébrons la Journée mondiale de l’eau, il est essentiel de reconnaître que le changement climatique et la dégradation de l’environnement représentent des défis régionaux qui menacent à terme la sécurité de l’eau, la résilience côtière et les moyens de subsistance de nos citoyens », a déclaré le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel. « Nous devons tous réduire les émissions et encourager la durabilité. L’UpM s’engage à promouvoir des solutions climatiques collaboratives qui protégeront notre mer commune ».