Journée internationale des forêts 2021 : l’UpM veut renforcer les ressources pour la restauration à grande échelle des forêts régionales
- On estime que 40 % des forêts méditerranéennes sont actuellement dégradées. Les causes : l’augmentation des feux de forêts, le surpâturage et la destruction des zones forestières en faveur de l’agriculture et de l’aménagement urbain.
- La Journée internationale des forêts, célébrée le 21 mars, sera dédiée cette année à la restauration des forêts comme partie inhérente au bien-être des populations.
- L’Union pour la Méditerranée (l’UpM) soutient un projet pilote de restauration des forêts et de la nature dans la région, en particulier au Liban et au Maroc.
- Le 19 mars 2021. L’approche de la Journée internationale des forêts, nous permet de nous rappeler l’importance des écosystèmes forestiers en tant que sanctuaire de la biodiversité, moyen d’améliorer la qualité de l’air et fournisseur de nourriture, d’eau douce et d’emplois La région méditerranéenne est durement touchée par le changement climatique, et il faut agir dès maintenant afin de préserver les ressources qu’il nous reste. D’après l’Évaluation mondiale des terres arides réalisée par la FAO, il est estimé que près de 80 millions d’hectares sur les 200 millions, que comptent la région méditerranéenne, sont actuellement en état de dégradation avancée.
L’Union pour la Méditerranée a récemment labellisé un projet pilote pour la restaurations des forêts et de la nature, issu de l’Initiative internationale sur le climat du Ministère fédéral allemand de l’environnement, de la conservation de la nature et de la sûreté nucléaire (BMU) et mis en œuvre avec le Mécanisme de restauration des forêts et de la nature de la FAO (FAO-FLRM). Le projet renforce les capacités régionales et nationales comme fondation à la mise en place de programme de restauration des forêts et de la nature à grande échelle (FLR) aussi bien dans les pays méditerranéens, que dans d’autres régions du monde.
Malgré la pandémie de COVID-19, les pays méditerranéens sont actif dans la mise en œuvre de ce projet, en l’incluant dans la révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) afin de reconnaître l’importance de la restauration des forêts et de la nature dans la lutte contre le changement climatique.
Le projet connaît un certain succès au Liban et au Maroc. En effet, le Liban considère désormais la gestion des pâturages comme une priorité dans ses efforts de restauration des forêts et de la nature, y compris dans la révision de la législation forestière nationale. Le Maroc cherche, quant à lui, à diversifier les sources de revenus des associations d’éleveurs pour alléger la pression du pâturage sur les écosystèmes forestiers et faciliter leur régénération naturelle. Le pays veut également mettre l’accent sur des approches collaborative de gestion des ressources forestières.
La dégradation des forêts est la conséquence directe de la hausse des températures et des faibles précipitations générées par le changement climatique et l’activité humaine. Dans la région méditerranéenne, les forêts sont détruites à cause de l’augmentation des feux, le surpâturage et l’abattage d’arbres en faveur de l’agriculture et de l’aménagement urbain.
Portant, les forêts jouent un rôle crucial pour notre santé, notre économie et notre prospérité et elles continueront d’être déterminantes pour maintenir la santé des générations futures. L’Agenda 2030 du Développement Durable a fixé l’Objectif n°15 suivant : « Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité. »
Nous savons que les facteurs sociaux et institutionnels sont aussi importants que les facteurs biologiques dans la construction et la gestion des forêts et de la restauration des écosystèmes terrestres. Au sein de l’Union pour la Méditerranée nous nous efforçons d’améliorer la qualité de vie de chacun. C’est pourquoi nous nous engageons à travailler avec les communautés locales et régionales pour renforcer la santé de nos forêts.