
L’UpM à la COP23 : Mobilisation pour un agenda méditerranéen commun d’action pour le climat
- Le Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM) participe activement à la COP23, célébrée à Bonn, où il a présenté une étude sur la situation de la finance climat dans la région méditerranéenne et où il soulignera l’importance du rôle joué par les jeunes dans l’action pour le climat.
- L’étude révèle que les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (région SEMed) ont bénéficié d’un investissement moyen annuel de 7 milliards de dollars ; représentant 11 % à 16 % du financement mondial en faveur de l’action pour le climat ; en profitant des ressources de finance climat disponibles. La plus grande partie de cette somme est consacrée à des projets d’atténuation du changement climatique.
Bonn, le 14 novembre 2017. Les objectifs établis lors de l’Accord de Paris, à savoir maintenir l’augmentation globale de température en dessous de 2 ºC et récolter chaque année, et jusqu’à 2020, 100 milliards de dollars de fonds en faveur de projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, requièrent une stratégie régionale coordonnée et ne peuvent dépendre uniquement de contributions déterminées à l’échelle nationale. Conformément à son mandat visant à améliorer la coopération régionale en faveur de l’action pour le climat, l’Union pour la Méditerranée est profondément engagée dans le développement d’un agenda commun d’action pour le climat à l’échelle de la région méditerranéenne.
Étude sur la situation de la finance climat dans la région
L’adaptation au changement climatique réclame impérieusement des infrastructures résilientes au changement climatique et, plus spécialement, la recherche de leur financement. À cet égard, le Secrétariat général de l’UpM a mené une première étude régionale sur la finance climat en Méditerranée afin de fournir une vue d’ensemble claire des flux de financement en faveur des initiatives d’action pour le climat dans la région. L’étude a été financée par la Commission européenne et a été présentée aujourd’hui lors de la COP23, tenue à Bonn sous la présidence de la République des Fidji.
L’étude montre que les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée appartenant à la région SEMed ont récolté chaque année 6,8 milliards de dollars de finance climat. La région bénéficie de 11 % à 16 % du financement mondial en faveur de l’action pour le climat, un bon chiffre compte tenu de ses indicateurs démographiques et économiques globaux. Les principaux pays bénéficiaires sont la Turquie (environ 40 %), le Maroc (environ 20 %) et l’Égypte (environ 15 %). Les projets d’atténuation représentent la très grande majorité des fonds obtenus, et les financements purement alloués à l’adaptation au changement climatique sont encore émergents et représentent donc une opportunité d’intervention.
Néanmoins, les efforts devront être intensifiés avant 2020 afin de conserver cette « part de marché » et pour que l’ensemble des pays de l’UpM bénéficient des sources de finance climat disponibles. Le Secrétariat général de l’UpM lancera une seconde phase de l’étude afin d’identifier les écarts locaux par rapport à l’objectif global de 100 milliards de dollars et de chercher des solutions permettant d’optimiser l’utilisation des instruments financiers en vue de faciliter l’accès des pays membres de l’UpM de la région SEMed aux ressources disponibles. La participation du secteur privé sera également explorée.
Engagement des jeunes dans l’action pour le climat en Méditerranée
Les jeunes sont un moteur essentiel de la lutte contre le changement climatique dans la région méditerranéenne. Leur implication active dans la prise de mesures et dans l’élaboration des politiques est donc hautement souhaitable. À cet égard, le Secrétariat général de l’UpM organisera cet après-midi, conjointement avec le Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat (MYCN), une réunion dont le but sera de souligner le rôle que les jeunes peuvent jouer dans la région méditerranéenne aussi bien dans les interventions concrètes que dans la contribution aux forums internationaux et régionaux sur le climat. Dans le domaine de l’action pour le climat, plusieurs initiatives sont menées à bien par des jeunes afin de sensibiliser, d’éduquer et d’agir pour changer les comportements. Les jeunes contribuent également à l’évolution du discours, et font du changement climatique une opportunité pour l’entrepreneuriat et la création d’emplois grâce à l’innovation sur les deux rives de la Méditerranée.
« L’Action pour le climat est vraiment un facteur essentiel pour le développement durable de la région euro-méditerranéenne. Elle représente une opportunité unique pour la création d’emplois, la promotion de solutions innovantes ainsi que le développement des énergies renouvelables et de modèles de consommation et de production durables », a déclaré Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint de l’UpM chargé de l’Énergie et de l’Action pour le climat. « Par conséquent, l’action pour le climat joue un rôle fondamental dans l’intégration et la stabilité de la région ».
Les représentants de l’UpM assisteront à la Table ronde de haut niveau sur le Financement et l’Investissement concernant l’Efficacité énergétique, promue par le G20, ainsi qu’au 3e Sommet des Organisations d’Employeurs, organisé par la CGEM.
Pour plus d’informations
Le Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat (MYCN) rassemble sept associations de jeunes de la région euro-méditerranéenne fortement préoccupées par les impacts du changement climatique dans la région.
L’Union pour la Méditerranée a un statut d’observateur à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En tant que partie impliquée dans l’Agenda 2030 pour le développement durable de l’ONU, et dans le cadre de la nouvelle Feuille de route orientée vers l’action pour une coopération régionale renforcée, l’UpM intensifie son partenariat avec toutes les initiatives et organisations internationales, régionales et sous-régionales afin de promouvoir un agenda positif en matière d’énergie et d’action pour le climat dans la région. Plus concrètement, le Secrétariat général collabore avec l’OME (Observatoire Méditerranéen de l’Énergie) et l’Alliance Mondiale pour les Technologies Propres afin d’impliquer le secteur privé dans l’action pour le climat et de créer un réseau de solutions innovantes dans la région méditerranéenne.