L’UpM et l’Institut Méditerranéen de l’Eau organisent une première session de brainstorming sur l’eau et l’assainissement pendant la pandémie Covid-19
Le 8 avril 2020. La pandémie COVID-19 suscite des questions pour le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement au niveau mondial et plus particulièrement en Méditerranée, déjà sous pression en raison de la pénurie d’eau provoquée par la crise climatique. L’UpM et l’Institut Méditerranéen de l’Eau (IME) se sont rencontrés en ligne pour la première session de brainstorming sur l’eau, l’assainissement et le COVID19, avec 25 partenaires et experts du Liban, d’Espagne, de France, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Il s’agit de la première d’une série de réunions visant à échanger des points de vue sur la réponse à la pandémie dans le domaine de l’eau ainsi qu’à formuler des recommandations politiques sur la manière pour aller de l’avant.
La réunion a été inaugurée par Nasser Kamel, Secrétaire Général de l’UpM, et Alain Meyssonnier, président de l’IME, qui a souligné dans son discours d’ouverture combien il est crucial « de fournir des services d’eau et d’assainissement à tous les habitants pendant la crise car ils constituent le premier élément de lutte contre cette pandémie. L’IME continuera à plaider auprès de l’UpM et d’autres partenaires afin de garantir que des informations, des capacités et des recommandations appropriées soient fournies aux opérateurs du secteur de l’eau en Méditerranée pour leur permettre de répondre à cette crise et au-delà ».
Le Secrétaire Général Kamel a en outre souligné dans son discours d’ouverture que « le moment est venu de commencer à réfléchir à la manière de réaliser les plans conformément à l’Agenda pour l’eau de l’UpM et de faire du secteur de l’eau un contributeur à l’économie en faisant progresser le lien entre l’emploi dans le secteur de l’eau et l’énergie hydraulique afin de créer davantage d’investissements, d’emplois et d’esprit d’entreprise en Méditerranée. Les suites du COVID-19 exigeront un changement de notre approche vers une production et une consommation plus durables ».
Les participants ont convenu qu’il était nécessaire d’échanger les bonnes pratiques, les leçons apprises ainsi que les plans d’urgence que les opérateurs de l’eau et des services publics ont préparés pour faire face à la crise. Par ailleurs, les matériaux essentiels utilisés dans la lutte contre le virus doivent être mis à la disposition des citoyens, des hôpitaux et des installations vitales.
L’UpM a conclu que deux phases distinctes dans toute réponse en matière d’eau face à la crise du COVID-19 sont nécessaires :
- Premièrement, la phase d’intervention d’urgence : L’accès à l’eau potable est primordial pour lutter efficacement contre le coronavirus. Il est essentiel de s’assurer que les systèmes d’eau et d’assainissement en Méditerranée continuent de fonctionner selon des normes élevées afin de fournir de l’eau salubre. Des travailleurs en bonne santé, des approvisionnements en produits chimiques ou autres produits essentiels assurés, et l’entretien des systèmes d’eau et d’assainissement adéquat sont également indispensables.[Salto de ajuste de texto]
- Deuxièmement, la phase de rétablissement : Le vaste secteur de l’eau sera appelé à jouer un rôle clé dans la reprise économique des États Membres de l’UpM. L’eau (dans son ensemble, y compris les eaux côtières) est un élément clé des systèmes de production ; de l’agriculture à la production d’énergie, en passant par la production industrielle, les transports et le tourisme. De nombreux emplois sont liés et dépendent d’une prestation efficace et efficiente des services d’eau. Mais pour que le secteur de l’eau en général, et le secteur de l’eau et de l’assainissement en particulier, puissent fournir ces services, leur viabilité financière doit être assurée.
L’IME et l’UpM organisent une deuxième réunion le 27 avril 2020 pour étendre la question aux membres de la Méditerranée orientale.