L’Union pour la Méditerranée promeut le commerce pour une intégration économique renforcée dans la région
Bruxelles, 19 mars 2018. – Les 43 États membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) se sont réunis aujourd’hui à Bruxelles à l’occasion de la 10ème Conférence Ministérielle sur le Commerce, afin de donner un nouvel élan à l’intégration économique dans la région Euro-Méditerranéenne.
La Conférence s’est tenue sous la co-présidence de l’UpM de Cecilia Malmström, Commissaire de l’Union Européenne (UE) chargée du Commerce, et Yarub Qudah, ministre jordanien du Commerce, de l’Industrie et de l’Approvisionnement, en présence de Jorge Borrego, Secrétaire Général par intérim de l’UpM.
Le niveau d’intégration économique régionale dans la zone Euro-Méditerranéen est l’un des plus faibles au monde. Huit années sont passées depuis la dernière Conférence Ministérielle sur le Commerce en 2010. Depuis, le contexte mondial et euro-méditerranéen a bien changé. La région est dotée d’un fort potentiel d’intégration dont les pays concernés pourraient tirer d’importants bénéfices. La réunion a mis en évidence de nombreux secteurs prioritaires liés au commerce et proposé des actions pour faciliter et encourager les investissements dans la région.
Les ministres se sont accordés sur une série de règles d’origine modernisées pour la région et sur la finalisation, sur cette base, du texte de révision de la Convention Pan-Euromed sur les règles d’origine d’ici la fin de l’année 2018. Les nouvelles règles sont plus simples, plus faciles d’utilisation et plus adaptées aux chaînes de valeur régionales que celles de l’actuelle convention. Elles faciliteront et valoriseront la création de valeur des opérateurs économiques, notamment les Petites et Moyennes Entreprises de la région.
Deux plans d’action ont été approuvés, sur la lutte contre le piratage et la contrefaçon et sur la coopération sectorielle, notamment concernant les industries automobile et textile, les produits environnementaux ainsi que les technologies de la communication et de l’information. Ces plans d’action appellent à travailler étroitement avec le secteur privé pour leur mise en oeuvre.
Les ministres ont salué le cadre propice au développement des relations économiques dans la région mise en place par les Accords d’Association Euro-Méditerranéens et d’autres accords de libre-échange comme l’Accord d’Agadir. Ils ont par ailleurs reconnu qu’un énorme potentiel reste inexploité pour réaliser la zone de libre-échange de l’Union pour la Méditerranée. Les ministres ont également discuté des initiatives qui faciliteraient les échanges commerciaux et les flux d’investissements, notamment la mise en place d’un Groupe de Travail sur la coopération sanitaire et phytosanitaire ou la création d’une feuille de route pour l’estimation des besoins techniques dans ce sens. Par ailleurs, les ministres ont approuvé le Euromed Helpdesk conjointement développé par la Commission Européenne et le Centre du Commerce International, qui aura pour objectif de fournir des renseignements à jour et gratuits aux entreprises cherchant à exporter leurs produits, stimulant ainsi le commerce intra-Méditerranéen.
La Commissaire Européenne Malström a déclaré : « après huit années, avoir tous acteurs-clé ici présents autour d’une même table est un succès en soi. Le dialogue reste le meilleur moyen d’aborder nos défis communs. J’ai le plaisir d’annoncer que nous avons réalisé des progrès notables dans de nombreux domaines et fait un pas de plus vers le déverrouillage du potentiel économique de la région grâce au commerce. Une des avancées majeures est l’accord sur les grandes lignes de la modernisation de la Convention Pan-Euromed sur les Règles d’Origine. Toutefois, il reste encore du travail à faire. Concernant les besoins techniques, les règles SPS ou encore la protection des DPI. La discussion d’aujourd’hui indique clairement que les restrictions commerciales ou le protectionnisme ne sont jamais la solution et que la seule option pour atteindre nos objectifs est la mise en avant d’un commerce global et libéralisé ».
Le ministre jordanien Qudah a insisté sur « l’importance de l’organisation d’une Conférence Ministérielle comme un testament de la part des Etats membres à continuer à travailler à traduire les objectifs communs en actions concrètent dans le but d’atteindre la croissance et la prospérité économiques dans les pays des deux rives de la Méditerranée ». Il a déclaré que « en tant que co-présidente de l’UpM, la Jordanie continue de travailler diligemment avec l’UE et les pays du sud de la Méditerranée afin de relever les défis actuels et à venir et faciliter la mise en place de projets concrets pour promouvoir le développement durable dans la région. Je réaffirme la disposition et la détermination de la Jordanie en faveur de la coopération globale régionale dans le cadre du Partenariat Européen de Voisinage et de l’Union pour la Méditerranée ».
Jorge Borrego, Secrétaire Général ad intérim, a pour sa part déclaré qu’« un renforcement significatif de l’intégration régionale ne peut être atteint que par une hausse des investissements directs et des échanges ainsi qu’un élargissement important du marché dans le but de remédier au déséquilibre de la balance commerciale. La Conférence établit le cadre du renforcement de la coopération régionale en faveur d’initiatives et projets concrets, ayant pour objectif d’atteindre une croissance économique et une création d’emplois significatives dans la région Euro-Méditerranéenne ».
Les ministres ont accueilli positivement l’appui du Secrétariat de l’UpM dans le développement d’initiatives spécifiques en faveur du renforcement de la coopération économique régionale parmi le milieu des affaires dans l’UpM. Ils ont suggéré que l’application des résultats de cette Conférence Ministérielle fasse l’objet d’un suivi lors d’une prochaine réunion des Hauts Représentants de l’UpM, ainsi que lors des différents groupes de travail sectoriels, en vue de la Réunion des ministres de l’UpM sur le Commerce prévue en 2019.
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