Dans le cadre de sa stratégie globale de développement durable, l’UpM lance une nouvelle initiative de coopération dans le domaine de l’économie bleue en Méditerranée
Bruxelles, le 17 novembre 2015 – Les ministres chargés des Affaires maritimes des 43 pays faisant partie de l’Union pour la Méditerranée (UpM), la co-présidence et le Secrétariat général de l’UpM se sont engagés à coopérer plus étroitement dans le domaine de l’économie bleue et de la gestion maritime, deux semaines avant l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 21 à Paris.
Le lancement de cette initiative sur l’économie bleue s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de développement durable de l’UpM, qui implique des actions dans les domaines de l’énergie, du changement climatique, du développement urbain, de l’eau et de l’environnement.
Réunis à Bruxelles à l’occasion de la première conférence ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue, les participants ont souligné la nécessité, pour la région méditerranéenne, d’exploiter au maximum le potentiel de l’économie bleue afin de promouvoir la croissance, l’emploi et les investissements et de réduire la pauvreté. Ils ont également mis l’accent sur le rôle que jouaient les mers saines et propres en tant que moteurs et catalyseurs des économies nationales et régionales, et ont développé une vision claire du développement durable et intégré des secteurs marins et maritimes à l’échelle nationale et à l’échelle du bassin méditerranéen.
Les ministres ont insisté sur le besoin de renforcer le potentiel de l’économie bleue dans la région méditerranéenne ainsi que d’améliorer la gestion maritime et de s’orienter vers un environnement propice à la promotion de l’emploi, de l’innovation et des opportunités commerciales fondées sur la connaissance à travers le développement de secteurs maritimes clés.
Le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Fathallah Sijilmassi, a déclaré : « les défis actuels dans la région nous poussent à continuer de renforcer la coopération régionale dans le but de garantir une croissance inclusive durable dans notre région. Je suis convaincu que l’économie bleue constitue un grand potentiel à cet égard. »
Selon S.E. M. Ayman Hatahet, ministre des Transports du Royaume hachémite de Jordanie, “cette première conférence ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue définie une feuille de route pour investir dans l’économie bleue et dans les opportunités d’emploi en région méditerranéenne. Cette conférence est aussi la septième réunion ministérielle sectorielle qui a lieu depuis que la Jordanie a assumé la co-présidence de l’UpM en 2012.”
Il a également affirmé que “nos efforts aujourd’hui sont un instrument qui nous permet de renforcer le développement, les opportunités d’investissement et la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes, qui représentent un des nos principaux actifs et qui demandent d’une action ciblé dans l’objectif de leur fournir un meilleur avenir. L’intégration de ces jeunes dans des projets bénéfiques pourrait éviter qu’ils restent vulnérables à des idées radicales qui intensifient les conflits dans la région.”
S.E. M. Karmenu Vella, commissaire européen pour l’Environnement, les Affaires maritimes et la Pêche de l’Union européenne, a, quant à lui, affirmé : « l’Union pour la Méditerranée progresse à pas de géants et la déclaration d’aujourd’hui cimente encore plus notre partenariat. Je souhaite qu’elle représente un tournant dans le programme en faveur de l’économie bleue méditerranéenne ; un programme qui encourage l’innovation et la création d’emplois ; un programme qui planifie et gère les mers et les côtes de manière durable, qui nettoie l’environnement marin et, enfin et surtout, un programme qui nous aidera à préparer et à bâtir un futur plus sûr et plus prospère pour les citoyens de la Méditerranée. »
Enfin, S.E. M. Johannes Hahn, commissaire européen chargé de l’Élargissement, du Voisinage et des Négociations d’Élargissement de l’Union européenne a indiqué : « le sujet de cette réunion particulière, l’économie bleue, est essentiel, étant donné la géographie que nous partageons. La Méditerranée, avec ses innombrables ressources, offre un large éventail d’utilisations possibles, mais nous nous devons de les optimiser d’une manière durable et collaborative. C’est la raison pour laquelle l’économie bleue représente un domaine très pertinent pour s’engager sous l’égide de l’Union pour la Méditerranée. »
Les ministres ont insisté sur la nécessité de mettre en place un mécanisme de l’UpM favorisant le dialogue régional, l’implication des parties prenantes et le lancement d’actions concrètes dans les domaines d’intérêt commun. Cette approche régionale collaborative est essentielle car les défis auxquels la mer Méditerranée est confrontée requièrent des réponses communes et intégrées à travers une coopération et une coordination régionales cohérentes et efficaces. Ils ont également souligné l’importance du rôle du Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée dans la coordination de ces efforts, en améliorant le dialogue politique au niveau régional et grâce à l’établissement de relations avec les parties prenantes et à la coopération dans des domaines clés et des actions conjointes.
Cet effort régional vers une économie bleue est essentiel dans le contexte plus large du programme des Nations unies pour un développement durable récemment approuvé et intitulé « Transformer notre monde : le programme de développement durable à l’horizon 2030 », dont le but est de promouvoir la prospérité économique globalement partagée, le développement social et la protection de l’environnement.