Intégrer la dimension de genre dans les réponses de relance des secteurs agroalimentaires et des zones rurales
Dans le cadre de la crise COVID-19, le rôle des femmes a été et reste essentiel. Elles ont été en première ligne dans le secteur agricole mais aussi dans les métiers de transformation et de distribution. Pourtant, ce rôle signifiait une forte exposition aux risques et aux infections.
Dans de nombreux pays, des mesures spécifiques ont été prises pour soutenir les travailleurs informels qui n’avaient pas accès aux systèmes de protection sociale “standard”. Cependant, une proportion importante de femmes travaillant dans l’économie informelle est restée exclue des régimes de protection sociale et des compensations financières pendant la période de fermeture. Dans les zones rurales, les femmes ont moins accès aux services essentiels et, en cas d’urgence, cet accès aux services est souvent plus compromis.
En outre, de nombreux travailleurs saisonniers, dont des femmes, n’ont pas pu se rendre en Europe pour travailler dans des exploitations agricoles et des fermes, ce qui a eu des conséquences négatives prévisibles sur les envois de fonds des familles.
Les inégalités existantes sont souvent exacerbées lors des pandémies et des crises. Pour cela, la COVID-19 menace les moyens de subsistance des populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Une augmentation de la pauvreté aura un impact sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles, en particulier sur les femmes et les filles qui présentent déjà des vulnérabilités nutritionnelles.
Points de discussion :
- Quel a été l’impact de COVID-19 sur les femmes dans l’agriculture et quelles mesures devraient être promues pour traiter l’impact sexospécifique de la COVID-19 dans les zones rurales méditerranéennes en ce qui concerne l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition ?
- Quels sont les alliances/réseaux qui pourraient servir un meilleur programme en tenant compte de la dimension de genre dans le cadre du redressement post-COVID-19 ?
- Comment l’éducation, la formation et la recherche dans les domaines agroalimentaires peuvent-elles mieux contribuer à limiter les effets négatifs des crises comme la COVID-19 sur les femmes ?