La participation économique des femmes et l'impact de la COVID-19
L’impact de la COVID-19 sur l’économie mondiale sera profond. Les marchés et les chaînes d’approvisionnement ont été perturbés, des entreprises ont été fermées et des millions de personnes ont perdu ou vont perdre leur emploi et leurs moyens de subsistance. Les restrictions de voyage et l’annulation de nombreuses visites, vols, événements d’affaires et de loisirs prévus affectent gravement de nombreux secteurs. Et cette situation risque de persister pendant un certain temps. L’Organisation Internationale du Travail a estimé que les mesures de fermeture totale ou partielle touchent aujourd’hui près de 2,7 milliards de travailleurs, soit environ 81 % de la main-d’œuvre mondiale, tandis que le Fonds Monétaire International prévoit une diminution importante de la production mondiale en 2020.
De nouveaux éléments indiquent que la vie économique et productive des femmes sera affectée de manière disproportionnée et différemment de celle des hommes. Partout dans le monde, les femmes gagnent moins, épargnent moins, occupent des emplois moins sûrs et sont plus susceptibles d’être employées dans le secteur informel. Elles ont moins accès aux protections sociales et constituent la majorité des ménages monoparentaux. Leur capacité à absorber les chocs économiques est donc moindre que celle des hommes.
De tels impacts risquent de réduire à néant les gains déjà fragiles réalisés en matière de participation des femmes au marché du travail. Dans de nombreux pays, la première série de licenciements a été particulièrement marquée dans le secteur des services, notamment ceux de la vente au détail, l’hôtellerie et le tourisme, où les femmes sont surreprésentées.
Points de discussion :
- Quelles sont les mesures politiques et le soutien direct nécessaires pour traiter efficacement l’impact économique de la COVID-19 sur les femmes et les jeunes filles ?
- Quelles sont les actions nécessaires pour atteindre et protéger les travailleuses du secteur informel ?
- Quel rôle les réseaux de femmes et les organisations de la société civile, y compris les groupes de micro financement et d’épargne, peuvent-ils jouer dans les situations économiques difficiles touchées par une pandémie ?