Promouvoir la transformation des systèmes alimentaires en Méditerranée à l’horizon 2030
- À l’occasion du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires de 2021, la FAO, le CIHEAM et l’UpM unissent leurs forces pour renforcer le programme de développement durable de 2030 à travers la Méditerranée.
- Le protocole d’entente s’accompagne d’un plan d’actions détaillé et concret, à mener conjointement entre 2021 et 2024. Il porte sur plusieurs domaines techniques : la gestion durable des terres et des ressources en eau, la pêche durable, l’agriculture biologique et respectueuse du climat, les environnements alimentaires et les régimes alimentaires sains, le développement durable des chaînes de valeur, la réduction des pertes alimentaires et des déchets.
Le 14 janvier 2021. Dans l’optique de l’Agenda pour 2030, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont signé le 14 janvier 2021 un protocole d’entente visant à accélérer les progrès liés à la transformation des systèmes alimentaires dans la région méditerranéenne.
La pandémie COVID-19 a montré qu’un changement urgent de voie est nécessaire dans la manière dont nous produisons, traitons, distribuons, consommons et éliminons notre alimentation dans le monde entier. Une telle transformation doit tenir compte du contexte spécifique de chaque pays et implique inévitablement des compromis pour certaines parties prenantes. Des systèmes alimentaires durables, inclusifs et résistants sont la clé pour développer des productions plus respectueuses de l’environnement et favoriser une consommation plus saine et plus nutritive.
La région méditerranéenne n’y fait pas exception : la croissance et les changements démographiques, l’urbanisation et la mondialisation modifient les modes de consommation et de production. Des évolutions qui, de plus, s’inscrivent dans un contexte de changement climatique et de déclin des écosystèmes. Aujourd’hui, plus que jamais, la région est confrontée à des défis environnementaux, pédagogiques, économiques et sociaux sans précédent. Interdépendants, ils affectent la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, le développement durable et, par conséquent, l’existence de tous les peuples de la Méditerranée.
Le protocole d’entente s’accompagne d’un plan d’actions détaillé et concret, à mener conjointement entre 2021 et 2024. Il porte sur plusieurs domaines techniques : la gestion durable des terres et des ressources en eau, la pêche durable, l’agriculture biologique et respectueuse du climat, les environnements alimentaires et les régimes alimentaires sains, le développement durable des chaînes de valeur, la réduction des pertes alimentaires et des déchets. Il vise également à l’élargissement de la collaboration interdisciplinaire pour tous les aspects liés aux soins de santé pour les humains, les animaux et l’environnement.
Pour tirer parti des connaissances, de l’expérience et des compétences des institutions du bassin méditerranéen, le développement d’une plateforme multipartite (plateforme SFS-MED) est également prévu. « Nous espérons que, en tant qu’initiative de collaboration multipartite, la plateforme SFS-MED pourra jouer un rôle central dans le renforcement de la collaboration régionale et du dialogue interrégional sur les deux rives de la Méditerranée. Elle doit permettre de repenser l’avenir des systèmes alimentaires et d’initier des actions collectives » a expliqué Plácido Plaza, Secrétaire Général du CIHEAM.
En capitalisant sur leurs mandats techniques, scientifiques et politiques, la FAO, le CIHEAM et l’UpM soutiendront la plateforme SFS-MED pour développer un planning d’actions transitoires sur 10 ans. Grâce à une base scientifique concrète, il informera le dialogue politique et facilitera la prise de décision transformatrice dans la région. Il vise également à préparer le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires de l’année prochaine et à accélérer les progrès pour le développement durable, dans le cadre de l’Agenda pour 2030.
« La complexité des défis à relever pour favoriser des systèmes alimentaires plus durables et la coopération en Méditerranée ne peut être gérée que par un dialogue et des actions collectives multipartites. Elle doit se faire dans le cadre d’une approche plus large de l’économie verte, circulaire et neutre en carbone. Elle repose sur l’application de principes et de pratiques de consommation et de production durables, et appelle à exploiter davantage le développement des compétences de nos jeunes et la recherche sur les systèmes alimentaires. L’accord que nous avons signé aujourd’hui coche toutes les cases pour contribuer à cet objectif » a déclaré Nasser Kamel, Secrétaire Général de l’UpM.
La transformation de nos systèmes alimentaires est essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable (SDG) et ne sera possible que si tous les acteurs concernés travaillent ensemble. Restez à l’écoute pour de plus amples informations sur la façon de contribuer à cette initiative !